Chypre
Mission historique
Quinze jours après les législatives, qui ont mis nationalistes et opposition à égalité, le leader chypriote turc, Rauf Denktash, a nommé pour former le gouvernement le chef de l'opposition résolument pro européen, Mehmet Ali Talat. C’est le départ d’un véritable marathon qui pourrait conduire l’île à la fois à la réunification et l’adhésion de l’ensemble au sein de l’Union européenne à l’échéance du 1er mai 2004.
Objectif 1er mai ! A peine investi, le nouveau Premier ministre réitère sa priorité : faire entrer l'enclave turque de Chypre dans l'union européenne. Car le 1er mai 2004, dans quatre mois seulement, faute d'un accord de réunification entre les 2 parties de l'île, seule la partie grecque entrera dans l'Union, la partie turque restant elle sur le bord de la route.
Donc le temps presse pour relever un pari difficile: d'abord former un gouvernement viable d'union nationale et ensuite entamer des négociations avec la partie sud de l'île. Mehmet Ali Talat a deux semaines pour former son gouvernement faute de quoi, il sera déchargé de sa mission.
Rauf Denktash converti à l’UE ?
Pour mener sa politique résolument pro européenne, Mehmet Ali Talat peut compter sur l'autre parti d'opposition : à eux deux ils disposent de la moitié des sièges au parlement. Mais peut-être aussi sur le Parti démocrate dont le chef est le fils de Rauf Denktash, et qui s'est déclaré éventuellement intéressé par une coalition avec les partis pro européens.
En tout cas, Mehmet Ali Talat bénéficie du soutien de la rue, de l'ONU, de l'UE et même de la Turquie. Il ne lui manque que le soutien de Rauf Denktash, toujours hostile au plan de paix de l'ONU. Mais qu’il vienne de demander à son principal adversaire de former le gouvernement, est peut être le signe qu'il commence à accepter l'inéluctable.
Donc le temps presse pour relever un pari difficile: d'abord former un gouvernement viable d'union nationale et ensuite entamer des négociations avec la partie sud de l'île. Mehmet Ali Talat a deux semaines pour former son gouvernement faute de quoi, il sera déchargé de sa mission.
Rauf Denktash converti à l’UE ?
Pour mener sa politique résolument pro européenne, Mehmet Ali Talat peut compter sur l'autre parti d'opposition : à eux deux ils disposent de la moitié des sièges au parlement. Mais peut-être aussi sur le Parti démocrate dont le chef est le fils de Rauf Denktash, et qui s'est déclaré éventuellement intéressé par une coalition avec les partis pro européens.
En tout cas, Mehmet Ali Talat bénéficie du soutien de la rue, de l'ONU, de l'UE et même de la Turquie. Il ne lui manque que le soutien de Rauf Denktash, toujours hostile au plan de paix de l'ONU. Mais qu’il vienne de demander à son principal adversaire de former le gouvernement, est peut être le signe qu'il commence à accepter l'inéluctable.
par Dominique de Courcelles
Article publié le 30/12/2003