Chypre
Vers une relance de la réunification
Les dirigeants des deux principaux partis turcs chypriotes sont parvenus à constituer un gouvernement de coalition dont l’une des premières tâches sera la relance des négociations pour la réunification de l’île. L’Union européenne, la Turquie et les Etats-Unis pèsent dans ce sens.
Mehmet Ali Talat qui dirige le Parti républicain turc (CTP) est parvenu à constituer un gouvernement de coalition avec le chef du parti démocrate Serdar Denktash, s’assurant une faible majorité de 26 voix sur 50 au Parlement de la République turque de Chypre du Nord, élu le 14 décembre dernier. Le nouveau Premier ministre est favorable au plan de l’Onu pour la réunification de Chypre tandis que le leader du parti démocrate y est, pour sa part, hostile. Il n’en demeure pas moins que le gouvernement de coalition a retenu le principe de tenter de régler la question avant le 1er mai prochain.
Cette date n’est pas choisie au hasard. C’est la date à laquelle la République de Chypre, c’est-à-dire la partie sud de l’île, grecque et la seule internationalement reconnue, doit entrer dans l’Union européenne élargie. Depuis 1974 Chypre est divisée en deux, mais la partie turque de l’île, au Nord, n’est reconnue que par Istanbul. Faute d’un règlement avant cette date les Chypriotes turcs seraient marginalisés par rapport à l’Europe, ce que Mehmet Ali Talat cherche absolument à éviter. C’est pourquoi il soutient la proposition de Koffi Annan, secrétaire général de l’Onu, de créer une fédération chypriote divisée en deux entités largement autonomes. Serdar Denktash et son père Rauf Denktash, président de la république autoproclamée du nord de Chypre, sont favorables à l’instauration de deux Etats séparés. Mais le parti démocrate s’est déclaré prêt à examiner quand même la question.
Lourdes pressions
D’autant plus que de lourdes pressions internationales s’exercent en faveur d’un règlement de réunification de Chypre. La Turquie en premier lieu, qui a bien compris que l’absence de solution satisfaisante à Chypre nuirait à sa propre candidature à l’entrée dans l’Union européenne. Bruxelles n’a pas fait mystère du lien qui serait fait entre une solution à Chypre et les progrès d’une candidature turque à la communauté européenne.
Le président Rauf Denktash devait d’ailleurs s’entretenir dimanche à Istanbul avec le Premier ministre Tayyid Erdogan qui devait plaider pour la relance des discussions inter-chypriotes interrompues en mars 2003. Le Premier ministre turc a déclaré, il y a peu, qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires pour qu’un accord aboutisse d’ici au 1er mai.
Enfin, le président américain Bush a invité par écrit les dirigeants grecs, turcs et chypriotes à reprendre immédiatement les discussions estimant qu’un accord avant que Chypre rejoigne l’Union européenne «servirait les intérêts stratégiques de la Turquie ainsi que des Etats-Unis».
Cette date n’est pas choisie au hasard. C’est la date à laquelle la République de Chypre, c’est-à-dire la partie sud de l’île, grecque et la seule internationalement reconnue, doit entrer dans l’Union européenne élargie. Depuis 1974 Chypre est divisée en deux, mais la partie turque de l’île, au Nord, n’est reconnue que par Istanbul. Faute d’un règlement avant cette date les Chypriotes turcs seraient marginalisés par rapport à l’Europe, ce que Mehmet Ali Talat cherche absolument à éviter. C’est pourquoi il soutient la proposition de Koffi Annan, secrétaire général de l’Onu, de créer une fédération chypriote divisée en deux entités largement autonomes. Serdar Denktash et son père Rauf Denktash, président de la république autoproclamée du nord de Chypre, sont favorables à l’instauration de deux Etats séparés. Mais le parti démocrate s’est déclaré prêt à examiner quand même la question.
Lourdes pressions
D’autant plus que de lourdes pressions internationales s’exercent en faveur d’un règlement de réunification de Chypre. La Turquie en premier lieu, qui a bien compris que l’absence de solution satisfaisante à Chypre nuirait à sa propre candidature à l’entrée dans l’Union européenne. Bruxelles n’a pas fait mystère du lien qui serait fait entre une solution à Chypre et les progrès d’une candidature turque à la communauté européenne.
Le président Rauf Denktash devait d’ailleurs s’entretenir dimanche à Istanbul avec le Premier ministre Tayyid Erdogan qui devait plaider pour la relance des discussions inter-chypriotes interrompues en mars 2003. Le Premier ministre turc a déclaré, il y a peu, qu’il prendrait toutes les mesures nécessaires pour qu’un accord aboutisse d’ici au 1er mai.
Enfin, le président américain Bush a invité par écrit les dirigeants grecs, turcs et chypriotes à reprendre immédiatement les discussions estimant qu’un accord avant que Chypre rejoigne l’Union européenne «servirait les intérêts stratégiques de la Turquie ainsi que des Etats-Unis».
par Francine Quentin
Article publié le 11/01/2004