Chypre
La Turquie accepte les principes du plan de l'ONU
Les principaux responsables militaires et civils de Turquie ont appelé vendredi à une reprise des négociations de paix à Chypre sur la base du plan de réunification de l’île proposé par les Nations unis. Cette décision intervient à moins de cent jours de l’adhésion de la partie grecque de l’île à l’Union européenne. Chypre est en effet divisée en deux depuis près de trente ans, le nord de l’île étant contrôlé par la communauté chypriote turc dont les dirigeants sont reconnus par les seules autorités d’Ankara.
C'est une étape importante que vient de franchir Ankara car ce sont les Turcs qui avaient refusé, il y a dix mois, l’application du plan de paix des Nations unies, faisant du même coup capoter les négociations de paix. En réalité, c'est la position de l'armée turque qui a évolué ces derniers mois. Elle maintient en effet depuis son intervention en 1974, 30 000 soldats dans le nord de l'île considérant l'endroit comme un bastion stratégique. Elle serait désormais prête à lier le retrait ses troupes à l'entrée de la Turquie dans l'union européenne.
Le temps presse en effet pour Ankara puisque c'est à la fin de l'année que les Européens doivent décider si oui ou non ils ouvriront des négociations avec la Turquie pour son éventuelle adhésion à l’Union. Pour forcer la main encore hésitante des Européens, les Turcs semblent donc prêts à jouer leur dernière carte maîtresse : Chypre. La recherche d'une solution est d'autant plus urgente que faute de réunification, seule la république de Chypre, c'est à dire la partie sud et grecque de l'île, adhérera à l'union le 1er mai prochain.
Pression des Européens
Militaires et civils ont donc appelé à une reprise des négociations de paix. Et c'est dans cet esprit que le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, doit rencontrer ce samedi à Davos le secrétaire général des Nations unies, pour lui demander de reprendre sa mission de bons offices. Il doit ensuite se rendre à Washington pour rencontrer le président américain fervent supporter de la réunification de l'île.
Ce revirement de position a largement été encouragé par la pression exercée ces derniers jours sur les autorités d’Ankara par les Européens. En visite en Turquie, le chef de la diplomatie allemande, Joshka Fisher, a ainsi fait valoir que trouver dès que possible une solution à cet épineux dossier «créerait une atmosphère très favorable au rapprochement européano-turc». Un discours que le président de la Commission européenne, Romano Prodi, a également tenu, peu avant lui, aux responsables turcs.
Le temps presse en effet pour Ankara puisque c'est à la fin de l'année que les Européens doivent décider si oui ou non ils ouvriront des négociations avec la Turquie pour son éventuelle adhésion à l’Union. Pour forcer la main encore hésitante des Européens, les Turcs semblent donc prêts à jouer leur dernière carte maîtresse : Chypre. La recherche d'une solution est d'autant plus urgente que faute de réunification, seule la république de Chypre, c'est à dire la partie sud et grecque de l'île, adhérera à l'union le 1er mai prochain.
Pression des Européens
Militaires et civils ont donc appelé à une reprise des négociations de paix. Et c'est dans cet esprit que le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, doit rencontrer ce samedi à Davos le secrétaire général des Nations unies, pour lui demander de reprendre sa mission de bons offices. Il doit ensuite se rendre à Washington pour rencontrer le président américain fervent supporter de la réunification de l'île.
Ce revirement de position a largement été encouragé par la pression exercée ces derniers jours sur les autorités d’Ankara par les Européens. En visite en Turquie, le chef de la diplomatie allemande, Joshka Fisher, a ainsi fait valoir que trouver dès que possible une solution à cet épineux dossier «créerait une atmosphère très favorable au rapprochement européano-turc». Un discours que le président de la Commission européenne, Romano Prodi, a également tenu, peu avant lui, aux responsables turcs.
par Dominique de Courcelles
Article publié le 24/01/2004