Festival de Cannes
La Croisette en conflit
(Photo: AFP)
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Après avoir jugé que l’expertise des comptes de l’Unedic voulue par les intermittents était «un préalable», le ministre a affirmé «la détermination du gouvernement à bâtir un nouveau système d’indemnisation du chômage». Depuis le 26 juin, date de la signature de la réforme de leur assurance chômage, les professionnels du spectacle réclament toujours une expertise indépendante du coût réel de leur régime d’assurance chômage, ainsi que la réouverture de négociations pour reconstruire un nouveau système.
Un recentrage de la part du gouvernement plutôt nécessaire après les nombreux incidents de samedi. Le ministre de la Culture, Renaud Donnedieu de Vabres, a qualifié les incidents de «très regrettables» et «choquants». Très choqué également, le président du festival, Gilles Jacob, a fait part de son «émotion» suite aux heurts entre forces de l'ordre et intermittents qui ont fait plusieurs blessés. Des policiers sont en effet intervenus samedi dans un cinéma cannois accueillant des projections du Marché du Film, pour en déloger des intermittents qui bloquaient l’entrée du cinéma. Trois intermittents ont été blessés et cinq personnes ont été interpellées. Plusieurs dizaines d’intermittents se sont ensuite rassemblés dans la soirée devant le commissariat de Cannes pour réclamer la libération de leurs camarades. CRS et policiers ont alors chargé, des journalistes ont été alors molestés. Le préfet a annoncé des mesures disciplinaires contre deux policiers identifiés comme les auteurs de brutalités contre un journaliste.
Les professionnels du spectacle ne sont pas les seuls à se mobiliser. L’autre temps fort social en marge du festival de Cannes, c’est la grève du personnel hôtelier des palaces cannois. Quelque 200 d'entre eux ont défilé lundi matin sur la Croisette, à quelques dizaines de mètres du Palais des festivals. Leurs revendications portent sur les hausses de salaires et les conditions de travail, les syndicats dénoncent également «l’appel abusif systématique aux CDD (contrats à durée déterminée) et notamment aux extras (personnels précaires)».
par Myriam Berber
Article publié le 17/05/2004 Dernière mise à jour le 17/05/2004 à 14:27 TU