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Russie

La fin de Ioukos

Devant le siège du groupe pétrolier russe 

		(Photo : AFP)
Devant le siège du groupe pétrolier russe
(Photo : AFP)
En réclamant au pétrolier Ioukos 3,4 milliards d'arriérés d'impôts, le fisc aux ordres du Kremlin met en péril l'avenir de la plus grande des sociétés russes mais Vladimir Poutine n'en n'a que faire car son objectif est avant tout politique.

En acculant Ioukos à la quasi faillite, le message de Vladimir Poutine aux oligarques est on ne peut plus clair : «plus une tête ne doit dépasser». Les barons de l'économie russes, qui ont grandi si vite, ont pu croire un moment qu'ils étaient les maîtres du pays. Ils ont pu croire que le pouvoir de l'argent avait pris le pas sur le pouvoir politique.

Le plus flamboyant d'entre eux, le patron de Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski a même pensé qu'il pouvait défier Vladimir Poutine en finançant son opposition. Mal lui en a pris. Les ennuis de Ioukos ont commencé dès ce jour.

Le retour du KGB

Pourtant Mikhaïl Khodorkovsdki n'est pas le premier. Avant lui Vladimir Goussinski et Boris Berézovski, à la tête de chaînes de télévision critique ont préféré l'exil à la détention.

Et ceux qui aujourd'hui ont décidé de rester n'ont pas d'autre choix que de faire allégeance aux nouveaux maîtres du Kremlin, c'est à dire aux anciens du KGB, toujours prompt à leur rappeler que ce  l'Etat leur a donné, l'Etat peut le reprendre.

par Daniel  Desesquelle

Article publié le 08/07/2004 Dernière mise à jour le 08/07/2004 à 13:50 TU

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Pierre Lorrain

Spécialiste de la Russie et des oligarchies

«Mikhaïl Khodorkovski aurait pû corrompre la classe politique russe, étant l'homme le plus riche de Russie avec 15 milliards de dollars. Pour le pouvoir c'était un risque.»

[08/07/2004]

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