Guantanamo
Quatre détenus français rapatriés
(Photo : AFP)
En mai dernier, lors d'une visite à Washington, le ministre français de la Justice Dominique Perben avait obtenu l'assurance de ces libérations par son homologue John Ashcroft.
Cet accord bilatéral faisait suite à la libération d'autres ressortissants étrangers, Danois et Britanniques principalement. Parallèlement, le gouvernement américain a subi récemment un sérieux revers juridique. Le 28 juin, la Cour suprême a en effet estimé que les quelque 600 prisonniers de Guantanamo étaient en droit de contester leur détention devant un tribunal civil.
Une affaire embarrassante avant l'élection
La tentative du gouvernement de George W. Bush de maintenir ces prisonniers hors de toute légalité judiciaire a donc échoué et il faut s'attendre à de nombreuses procédures dans les mois qui viennent.
Cette médiatisation du fonctionnement de la base de Guantanamo, critiqué depuis des mois par les organisations de défense des droits de l'homme tombe au plus mauvais moment pour le président américain. Déjà contesté pour sa conduite de la guerre en Irak, le locataire de la Maison Blanche, en campagne pour sa réélection, n'a guère besoin d'une nouvelle polémique. En accélérant la libération de certains détenus, le gouvernement américain espère réduire l'ampleur d'une affaire déjà embarrassante.par Frank Weil-Rabaud
Article publié le 27/07/2004 Dernière mise à jour le 28/07/2004 à 07:13 TU