Irak
Report de la conférence nationale
(Photo : AFP)
Les Nations unies, dès le début, plaidaient pour un report de la conférence. Les autorités irakiennes en revanche voulaient absolument rester fidèles aux calendrier prévu.
Contre toute attente, le gouvernement de Bagdad avait donc annoncé il y a quatre jours la tenue de la réunion pour ce samedi avant de se ranger à l'avis des Nations unies.La conférence devait réunir 1 000 délégués, représentant tous les partis politiques, les organisations syndicales, les différentes grandes tribus.
Elle devaient permettre de désigner 75 à 125 membres qui siégeront au sein d'un Conseil National intérimaire. Ce conseil pourra mettre son veto à des décisions gouvernementales. C'est lui aussi qui votera le budget et qui aura son mot à dire sur l'organisation de futures élections générales. En un mot, il s'agit de désigner un des élément clé du retour à la démocratie en Irak.
S’accorder du temps supplémentaireEn fait certains partis et groupes ethniques contestaient la désignation de ces différents représentants et menaçaient de boycotter tout simplement la réunion. C'est le cas notamment de Moqtada Sadr, le dignitaire chiite à la tête de l'armée du Mahdi.
Les Nations unies préféraient dès lors s'accorder du temps supplémentaire pour tenter de rallier toutes les parties irakiennes. L'autre raison majeure de ce report réside dans la situation sécuritaire du pays qui est loin, bien au contraire, de s'améliorer.
par Toufik Benaichouche
Article publié le 30/07/2004 Dernière mise à jour le 30/07/2004 à 07:00 TU