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Afghanistan

L’ISAF sous commandement franco-allemand

L'ISAF, chargée notamment de garantir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, est passée sous commandement franco-allemand dimanche 1er août 2004. 

		(Photo: AFP)
L'ISAF, chargée notamment de garantir la sécurité à Kaboul et dans ses environs, est passée sous commandement franco-allemand dimanche 1er août 2004.
(Photo: AFP)
L'Etat-major de la Brigade franco-allemande a pris dimanche le commandement de l'ISAF, la Force internationale d'assistance à la sécurité en Afghanistan. Environ un millier de soldats de cette unité participeront à cette force multinationale d'interposition basée à Kaboul. Il s'agit de la première mission de cette brigade binationale en dehors de l'Europe. Son mandat en Afghanistan est de six mois.

Participer à la formation de l'armée afghane et assurer la sécurité de Kaboul et de ses environs immédiats sont les principales missions de l'ISAF que devra donc mener à bien l’état-major de la Brigade franco-allemande. Ces missions seront d'autant plus difficiles dans les prochains mois que l'Afghanistan entre en campagne électorale pour la présidentielle prévue le 9 octobre prochain.

Une reprise de la violence dans un pays déjà instable est plus que prévisible, la plupart des vingt-trois candidats à ce scrutin étant des chefs de guerre disposant de leur propre armée. Les Taliban ont en outre menacé de tout faire pour empêcher le bon déroulement des élections. Plusieurs attentats ont d’ores et déjà été revendiqués par les milices fidèles à l’ancien maître de l’Afghanistan, le mollah Omar.

Une mission qui sonne comme un défi

Pour la Brigade franco-allemande, cette mission en Afghanistan est donc très importante puisque c'est seulement sa seconde intervention à l'étranger –après la Bosnie en 1997– et surtout la première qui se déroule en dehors d'Europe. Il en va donc plus que jamais de sa crédibilité.

Dans un cadre plus politique, le fait d’accepter la direction de l'ISAF constitue un moyen pour la Brigade franco-allemande de s'imposer comme le noyau dur de la stratégie européenne de sécurité. Il s’agit également d’une manière de participer à la construction –toujours laborieuse– de l'Europe de la défense au moment où l'Union entend de plus en plus participer de façon autonome à des opérations internationales de maintien de la paix.



par Jean  Piel

Article publié le 01/08/2004 Dernière mise à jour le 01/08/2004 à 16:14 TU