Guantanamo
Les « Quatre de Guantanamo » restent en prison
(Photo: AFP)
Risque de fuites, concertation entre les suspects, éventuels troubles à l'ordre public... la présidente de la chambre d'instruction partage les craintes du parquet général. Elle s'est donc opposée à la libération de Nizar Sassi, Mourad Benchellali, Brahim Yadel et Imad Kanouni.
Les quatre hommes rapatriés de Guantanamo la semaine dernière ont été à leur arrivée sur le sol français mis en examen et écroués. Ils sont accusés d'avoir participé à une filière de recrutement de combattants jihadistes. Ils ont séjourné en Afghanistan certains six mois, d'autres deux ans.
Une « très grande inhumanité »Ils avaient été arrêtés par les Américains en décembre 2001. Leurs avocats estiment que l'emprisonnement en France n'était pas nécessaire et soulignent que les quatre hommes ont déjà été privés de liberté pendant trente mois, dans des conditions difficiles.
Leur incarcération apparaît d'une « très grande inhumanité », répètent leurs défenseurs. Ils avaient donc déposé une demande de remise en liberté en urgence. c'est cet appel qui a été rejeté ce mercredi. Mais les avocats ne perdent pas espoir, une procédure classique de recours a été lancée. Le dossier sera réexaminé lundi prochain par une formation collégiale composée de trois magistrats.
par Frédérique Misslin
Article publié le 04/08/2004 Dernière mise à jour le 04/08/2004 à 13:54 TU