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Guantanamo

Les « Quatre de Guantanamo » restent en prison

Leurs défenseurs, Jacques Debray et William Bourdon, considèrent leur incarcération d'une « très grande inhumanité ».
 

		(Photo: AFP)
Leurs défenseurs, Jacques Debray et William Bourdon, considèrent leur incarcération d'une « très grande inhumanité ».
(Photo: AFP)
Les quatre anciens prisonniers du camp de Guantanamo restent en prison. La présidente de la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a rejeté leur demande de remise en liberté. Les quatre hommes ont été mis en examen pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. Leurs avocats ont plaidé mardi un placement sous contrôle judiciaire, expliquant que leurs clients aspiraient avant tout à revoir leur famille, à retrouver une vie normale. La justice n'a visiblement pas retenu ces arguments, mais tous les recours ne sont pas épuisés.

Risque de fuites, concertation entre les suspects, éventuels troubles à l'ordre public... la présidente de la chambre d'instruction partage les craintes du parquet général. Elle s'est donc opposée à la libération de Nizar Sassi, Mourad Benchellali, Brahim Yadel et Imad Kanouni.

Les quatre hommes rapatriés de Guantanamo la semaine dernière ont été à leur arrivée sur le sol français mis en examen et écroués. Ils sont accusés d'avoir participé à une filière de recrutement de combattants jihadistes. Ils ont séjourné en Afghanistan certains six mois, d'autres deux ans.

Une « très grande inhumanité »

Ils avaient été arrêtés par les Américains en décembre 2001. Leurs avocats estiment que l'emprisonnement en France n'était pas nécessaire et soulignent que les quatre hommes ont déjà été privés de liberté pendant trente mois, dans des conditions difficiles.

Leur incarcération apparaît d'une « très grande inhumanité », répètent leurs défenseurs. Ils avaient donc déposé une demande de remise en liberté en urgence. c'est cet appel qui a été rejeté ce mercredi. Mais les avocats ne perdent pas espoir, une procédure classique de recours a été lancée. Le dossier sera réexaminé lundi prochain par une formation collégiale composée de trois magistrats.



par Frédérique  Misslin

Article publié le 04/08/2004 Dernière mise à jour le 04/08/2004 à 13:54 TU