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Bioéthique

Londres autorise le clonage des embryons humains

Embryon humain en éclosion, 5 jours après la micro-injection d'un spermatozoïde. 

		Photo : AFP
Embryon humain en éclosion, 5 jours après la micro-injection d'un spermatozoïde.
Photo : AFP
L’autorité de régulation de la bioéthique permet désormais le clonage d’embryons humains à des fins thérapeutiques.

En obtenant l'autorisation de la haute régulation de bioéthique à Londres, la société privée Stem Cell Group ne fait qu'élargir le cadre de recherches déjà possibles en Angleterre. Les utilisations de cellules prélevées sur des embryons. Le but de cette entreprise privée étant de dupliquer des embryons, des cellules d'embryons humains, de les isoler, afin qu'elles produisent de l'insuline.

Mais attention ! De là à imaginer des médicaments ou des traitements contre le diabète , il y a un énorme pas à franchir. Pour les scientifiques, les cellules d'embryons humains, constituent de véritables pépites : elles sont capables de se démultiplier et de créer des muscles, des os, des nerfs ou des tissus humains, un potentiel inestimable pour la médecine.

En Europe, le Royaume-Uni figure parmi les rares pays à autoriser les recherches sur les cellules d'embryons, contrairement aux autres membres de l'Union, l'Angleterre possède un cadre de recherche donnant un statut juridique à l'embryon.

« Un amas de cellules pouvant servir à des fins médicales »

Ainsi, quatre jours après la rencontre du spermatozoïde et de l'ovule, les Anglais considèrent l'embryon comme étant susceptible de donner à terme un enfant, mais avant ce délai de deux semaines, le texte stipule qu'il n'est qu'un amas de cellules pouvant servir à des fins médicales. Des voix se sont cependant déjà élevées outre-Manche contre ces manipulations : certaines associations opposées à l'avortement critiquent ces recherches en les accusant d'ouvrir la voix au clonage humain reproductif.

Or la directrice de la Haute autorité de bioéthique à Londres a déjà répondu en affirmant que cette autorisation donnée à une entreprise privée ne modifiait pas l'interdiction de clonage humain au Royaume-Uni, une pratique qui resterait punie de dix ans de prison.  Mais pour certains juristes européens, cette nouvelle décision britannique est en contradiction avec une convention européenne signée en 1997 par les pays européens qui interdisait toute forme de clonage, texte signé mais non ratifié par le Royaume-Uni.

par Marina  Mielczarek

Article publié le 12/08/2004 Dernière mise à jour le 12/08/2004 à 09:33 TU