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Népal

Katmandou, ville morte

Aucun camion, ni bus, n'a tenté de se diriger vers la capitale depuis le début de la matinée. 

		(Photo : AFP)
Aucun camion, ni bus, n'a tenté de se diriger vers la capitale depuis le début de la matinée.
(Photo : AFP)
La guérilla maoïste a réussi à bloquer la capitale népalaise en menaçant de s’en prendre à tous les véhicules entrant ou sortant de la ville.

Après avoir contraint  24 entreprises à fermer, la guérilla maoïste du Népal a entamé ce mercredi un blocus de la capitale Katmandou. C'est la nouvelle stratégie de la rébellion: étouffer économiquement le pays.

Des enfants qui jouent, des vaches des chiens et des chèvres qui déambulent au bout milieu des autoroutes, les voies d'accès à Katmandou avaient un aspect inhabituel ce mercredi matin.

Les maoïstes n'ont même pas eu besoin d'occuper les routes, leurs consignes sont suffisamment redoutées pour personne n'ose braver les ordres de la guérilla. Aucun camion, ni bus, n'a tenté de se diriger vers la capitale depuis le début de la matinée.

Les prix risquent de monter rapidement

Et cela risque de durer. La guérilla a annoncé que le blocus serait levé lorsque ses revendications seraient satisfaites: à savoir la libération d'un certain nombre de ses combattants, des informations sur ceux qui ont  disparu et l'ouverture d'enquêtes sur ceux qui ont été assassinés. En huit ans de guérilla, c'est la première fois que les maoïstes organisent un tel blocus de la capitale.

Selon les autorités, Katmandou dispose de dix semaines de nourriture et d'essence pour un million et demi d'habitants. Mais les craintes que font peser ce blocus risquent de faire grimper les prix très rapidement.

D'autant plus qu'une vingtaine d'entreprises ont dû fermer depuis mardi, là aussi sous la pression des maoïstes. Katmandou risque de se retrouver très rapidement dans une situation précaire.



par Valérie  Rohart

Article publié le 18/08/2004 Dernière mise à jour le 18/08/2004 à 14:24 TU

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Jean Christophe Héry

Membre de l'association humanitaire Tachi Delek

«Au népal, on est dans un crescendo.»

[18/08/2004]

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