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Liban

L’armée syrienne se redéploie

Il y a 17 000 soldats syriens au Liban. Ce redéploiement ne remettra pas en cause de façon notable l’influence de la Syrie sur ce petit pays. 

		(Photo: AFP)
Il y a 17 000 soldats syriens au Liban. Ce redéploiement ne remettra pas en cause de façon notable l’influence de la Syrie sur ce petit pays.
(Photo: AFP)
Près de 3 000 soldats syriens ont commencé ce mardi matin à se redéployer en direction de la frontière syro-libanaise. La majorité regagnera la Syrie.

De notre correspondant à Beyrouth

Partie du palais présidentiel la semaine dernière, cette rumeur de redéploiement a été confirmé dans la nuit par l’ambassadeur syrien à Washington. De Damas le diplomate annonçait un redéploiement majeur des troupes syriennes vers la plaine de la Bekaa. Tôt ce mardi matin, le ministre syrien de la défense à la tête d’une imposante délégation, s’est entretenu avec le chef de l’armée libanaise ici pour coordonner ce redéploiement, le cinquième depuis 2001. Une partie des 17 000 soldats syriens encore présente au Liban, stationnés essentiellement au Nord du pays, dans la plaine de la Bekaa et sur les hauteurs de la région qui ceinture la capitale, va rentrer aujourd’hui en Syrie. L’autre restera selon toute vraisemblance cantonner à la frontière libano-syrienne.

Dans la matinée, une délégation syrienne de haut rang conduite par le ministre syrien de la Défense s’est entretenue avec des responsables libanais dont le chef de l’armée libanaise au ministère de la Défense pour coordonner ce redéploiement. Puis ces délégations se sont rendues au palais présidentiel pour rendre compte au chef de l’État. C’est d’ailleurs de la présidence que la rumeur a commencé à circuler depuis huit jours à présent, rumeur confirmée dans la nuit par l’ambassadeur syrien à Washington qui lançait de Damas qu’il s’agirait d’un redéploiement majeur… Il reste approximativement 17 000 soldats syriens au Liban, stationnés aujourd’hui au Nord du pays, dans la Bekaa et sur quelques points du Metn nord, une région montagneuse qui ceinture l’est de la capitale.

Fortes pressions internationales

Certes, le calendrier n’est pas fortuit. La Syrie est soumise à de fortes pressions internationales notamment après l’adoption de la résolution 1559 du conseil de sécurité de l’ONU. Une résolution qui, sans nommer Damas, demande le retrait de toutes les forces étrangères du pays du Cèdre. C’est le début de l’assemblée générale de l’ONU et le rapport du secrétaire général est attendu le 3 octobre. La Syrie lâche du lest, même si, techniquement, ce redéploiement, le cinquième depuis 2001, était prévu depuis l’an dernier. Quoi qu’il en soit, cela ne remettra pas en cause de façon notable pour le moment toute l’influence de la Syrie sur ce petit pays…



par Frédéric  Domont

Article publié le 21/09/2004 Dernière mise à jour le 21/09/2004 à 13:58 TU

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Journaliste à RFI

«Blindés chargés sur des poids lourds, caisses de munitions rangées, campements démantelés, le redéploiement est bien en cours»

[21/09/2004]

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