Pétrole
50 dollars !
(Photo : AFP)
L'OPEP a reconnu mardi son impuissance a enrayer immédiatement la flambée des cours. Le cartel tente bien de rassurer les marchés en déclarant qu'il dispose encore d'une capacité excédentaire de 1 million et demi de barils/jour, jusqu'à la fin de l'année. Mais, de son propre aveux, cette déclaration ne suffira pas à inverser durablement la tendance.
La situation actuelle est en effet moins la conséquence d'une pénurie des approvisionnements, que des incertitudes géopolitiques et du jeu des spéculateurs qui trouvent aujourd'hui dans le marché pétrolier un bon moyen de se refaire une santé.
Menace sur la croissance
« La prime de risque sur le pétrole » représenterait ainsi au moins 10 dollars du prix actuel du baril de brut. Même la Maison Blanche qui avait la semaine dernière évoqué la possibilité de puiser dans ses réserves stratégique semble aujourd'hui faire marche arrière; Le porte parole de George Bush rappelle que le recours à ces réserves stratégiques ne peut avoir lieu qu'en cas de fortes perturbations de l'approvisionnement et dans les situations d'urgence. Ce qui manifestement n'est pas encore le cas.
Il n'en demeure pas moins que la flambée des cours pourrait peser sérieusement sur la reprise de la croissance en Europe et aux Etats-Unis. Une menace qui sera sans doute largement évoquée lors la réunion des ministres des Finances du G7, vendredi à Washington.
par Jean-Marie Coat
Article publié le 28/09/2004 Dernière mise à jour le 28/09/2004 à 12:37 TU