Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Irak

L’otage britannique exécuté

Vidéo de Kenneth Bigley, diffusée le 22 septembre 2004 sur un site Internet islamiste. 

		(Photo: AFP)
Vidéo de Kenneth Bigley, diffusée le 22 septembre 2004 sur un site Internet islamiste.
(Photo: AFP)
Enlevé le 16 septembre avec deux autres ingénieurs américains par le groupe du Jordanien Abou Moussab al-Zarqaoui, Kenneth Bigley a été exécuté selon la chaîne de télévision satellitaire Abu Dhabi TV, qui affirme détenir une vidéo montrant son assassinat. Les Britanniques s’étaient fortement mobilisés ces dernières semaines pour tenter de sauver la vie de l’otage mais en vain. Son frère qui s’est déclaré «horrifié» par sa mort a accusé le Premier ministre Tony Blair d’avoir «du sang sur les mains».

L'Irak devait être le dernier contrat de Kenneth Bigley...A 62 ans, l'ingénieur britannique originaire de Liverpool préparait sa retraite qu'il souhaitait prendre en Thaïlande, le pays de sa seconde épouse. Il travaillait pour une entreprise américaine de construction basée dans le Golfe et au cours de sa carrière, il avait déjà été expatrié au Koweït, à Dubaï et à Oman.

Kenneth Bigley avait été enlevé le 16 septembre en même temps que deux ingénieurs américains qui partageait avec lui, une villa dans le quartier al-Mansour, une banlieue résidentielle de Baghdad. Ces compagnons d'infortunes avaient été rapidement décapités par le groupe Tawhid wal Djihad qui avaient revendiqué leur enlèvement et exigeaient la libération des femmes irakiennes détenues par l'armée américaine.

Un court sursis

L’otage britannique avait bénéficié d'un court sursis, probablement en raison de l'engagement de la communauté musulmane britannique dans la campagne pour sa libération. Le colonel Kadhafi avait également appelé à sa libération à la demande de sa famille.

Dès l’annonce de sa mort, le conseil des musulmans de Grande-Bretagne s’est dit «horrifié et profondément attristé par le meurtre de sang froid» de l’otage. Les autorités britanniques n’avaient toujours pas réagi en début de soirée.



par Farida  Ayari

Article publié le 08/10/2004 Dernière mise à jour le 08/10/2004 à 16:45 TU

Audio

Muriel Delcroix

Correspondante de RFI à Londres

«Une famille brisée, mais digne.»

[09/10/2004]

Articles