Proche-Orient
Les proches d’Arafat dédramatisent son état de santé
(Photo : AFP)
«Yasser Arafat n’est pas atteint d’une maladie mortelle et en tout cas pas de leucémie», la déclaration de l’entourage du président de l’Autorité palestinienne vient de mettre fin aux rumeurs. Hospitalisé depuis vendredi à l’hôpital militaire de Percy situé à Clamart, près de Paris, le Raïs a déjà subi tout une série d’examens médicaux. Le mal dont il souffre n’a toujours pas été identifié, mais si l’on en croit ses proches, les résultats préliminaires seraient meilleurs que prévu. «Les examens médicaux pratiqués jusqu’ici sur Yasser Arafat écartent la possibilité d'une leucémie ou d’une autre maladie grave», a affirmé dimanche le ministre palestinien des Affaires étrangères Nabil Chaath. Un autre conseiller a précisé que les médecins vérifiaient la piste d'une infection virale ou d'un empoisonnement.
Les responsables palestiniens ont également démenti des informations selon lesquelles le chef historique palestinien, âgé de 75 ans et très affaibli, n'avait plus toutes ses capacités intellectuelles. Un optimisme partagée par la déléguée générale de la Palestine en France, Leïla Chahid, qui a assuré, dimanche après-midi, après lui avoir rendu visite que «sa situation de santé était stable». Et d'ajouter : «Il est suivi, il recommence petit à petit à manger, ce qui est très bon signe, et à parler à tous les gens qui sont autour de lui». Les médecins ont promis un diagnostic complet de son état de santé pour mercredi matin au plus tard.
Une déclaration polémique
Sans attendre les résultats des examens en cours, Paris a déjà laissé entendre que la France s'attendait à ce que Yasser Arafat puisse retourner à Ramallah s'il le souhaite. Le ministre français des Affaires étrangères Michel Barnier a rappelé dimanche les engagements pris dans ce sens par le gouvernement israélien. «J'ai entendu l'assurance donnée par les Israéliens que Yasser Arafat pourrait revenir à Ramallah et je pense que c'est bien ainsi», a déclaré le ministre français sur France Inter.
Michel Barnier a également dénoncé le confinement du Raïs dans son quartier général assiégé depuis décembre 2001 par l'armée israélienne : «j'espère même qu'un jour ou l'autre, le plus tôt possible, on lui redonnera une liberté de mouvement parce que la situation qui lui est faite à Ramallah n'est pas digne». De son côté, le Premier ministre israélien Ariel Sharon s’est déclaré, dimanche, opposé à son éventuel enterrement à Jérusalem : «tant que je serai au pouvoir, Arafat ne sera pas enterré à Jérusalem». Le vieux président palestinien a exprimé à plusieurs reprises le souhait d'être inhumé le jour venu à Jérusalem-est, sur l'esplanade des Mosquées.
par Myriam Berber (avec AFP)
Article publié le 31/10/2004 Dernière mise à jour le 31/10/2004 à 14:41 TU