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Téléphonie

La fièvre de la musique gagne les mobiles

Un combiné téléphonique troisième génération (UMTS) de Nokia 

		(Photo :  Nokia)
Un combiné téléphonique troisième génération (UMTS) de Nokia
(Photo : Nokia)
Téléchargement de morceaux, vidéos clips, extraits de concerts, sonneries musicales… Les professionnels du disque fondent de grands espoirs sur les débouchés offerts par l’arrivée des téléphones mobiles de troisième génération (3G) qui permettent de télécharger du son et de l’image. Les premiers labels de musique dédiés à la téléphonie arrivent

Après les sites de téléchargement payant, les professionnels du disque ont trouvé un nouveau terrain de jeu : la téléphonie mobile. C’est l’une des principales conclusions du Midem (Marché internationale du disque et de l’édition musicale) qui s’est terminé, jeudi 27 janvier à Cannes. En 2007, selon les calculs du cabinet d’études Forrester, les contenus sur mobiles devraient atteindre 8,6 milliards de dollars dans le monde, la musique devrait représenter une part importante de ce marché. En France où le phénomène est plus récent, la téléphonie mobile pourrait représenter le quart du marché de la musique en France, soit 600 millions d’euros sur 2,4 milliards.

Après plusieurs années de stagnation, les ventes de musique en ligne ont décollé en Europe, grâce au lancement des offres d’Apple et de Sony. La France ne fait plus figure de parent pauvre, au total, une quinzaine de plates-formes légales sont disponibles. Grâce à ces services, plus de 200 millions de fichiers musicaux ont été téléchargés légalement en 2004 en Europe et aux Etats-Unis contre 20 millions en 2003, soit dix fois plus qu’un an auparavant.

Des combinés avec disque dur

Aux côtés de la vente de la musique en ligne, un autre marché émerge celui de la musique sur mobile qui, grâce à la téléphonie de troisième génération (3G), permet de télécharger des morceaux entiers en une minute avec une bonne qualité sonore, et donne accès à la vidéo. L’autre secteur qui offre de grandes possibilités est celui de la personnalisation sur mobile. Il est constitué à plus de deux tiers de téléchargement de sonneries musicales, le reste concerne les logos.

Si l’on en croit la Fédération internationale de l’industrie phonographique (Ifpi), le succès des baladeurs musicaux et notamment du fameux Ipod d’Apple a fortement contribué au décollage des ventes de musique en ligne. Pour répondre aux attentes des clients en matière de musique dématérialisée, les nouveaux combinés téléphoniques intègreront en 2005 un disque dur. Les opérateurs de télécommunications espèrent ainsi supplanter les baladeurs numériques.

Les labels de musique dédiés à la téléphonie mobile constituent également la nouveauté. Le géant Universal a ainsi lancé un label spécifique Universal Mobile International qui revendique actuellement plus de 100 000 clients en France. Le groupe français Lagardère a créé un label destiné à la communauté hip hop aux Etats-Unis. Le géant britannique Vodaphone (déjà bien implanté via sa filiale J-Phone au Japon) a lancé son offre 3G avec de nombreux contenus musicaux en novembre dans douze pays d’Europe (dont la France) imité en décembre dernier par Orange.

Généralement, les revenus sont partagés en les opérateurs mobiles et les fournisseurs de contenus sur mobile. Reste le problème de la gestion numérique des droits d’auteurs (DRM). Il faut rappeler que la rémunération pour copie privée est acquittée en France par tous les fabricants de supports susceptibles de recevoir des copies d’œuvres protégées par les droits d’auteurs. Dans le cadre de la musique sur mobile, la protection des contenus est prise en charge par l'opérateur de réseaux ou par le fabricant de terminal. En Europe, l'Open Mobile Alliance qui regroupe la plupart des acteurs télécoms sans fil, est en train de spécifier des règles communes en matière de DRM.



par Myriam  Berber

Article publié le 27/01/2005 Dernière mise à jour le 27/01/2005 à 16:01 TU