Otages en Irak
Contacts avec les ravisseurs de Florence Aubenas
(Photos : <A href="http://www.rsf.org" target=_BLANK>www.rsf.org</A>)
Serge July, le directeur de Libération, a voulu dire son espoir en sortant du bureau du Premier ministre. Non que Jean-Pierre Raffarin ait donné des indications précises aux patrons de presse qu'il a reçus. Mais il semble bien que quelque chose se passe dans une affaire qui semblait bloquée.
« Des contacts sont en train de se stabiliser », a dit Jean-Pierre Raffarin. C'est-à-dire qu'après des dizaines de propositions sans suite, d'intermédiaires indéfinis promettant tout et son contraire, cherchant surtout une occasion de gagner de l'argent, ceux qui ont contacté dernièrement les services français à Bagdad sont davantage crédibles.
Aucune menace de mort
« Moins nerveux, plus professionnels », laissent entendre les autorités françaises. Dans ce genre d'affaire, le « sérieux », c'est par exemple respecter scrupuleusement un rendez-vous téléphonique ou tenir un engagement, aussi minime soit-il. Mais rien ne permet de dire si ces contacts sont les ravisseurs eux-même ou des intermédiaires.
Surtout, les autorités françaises attendent une preuve de vie de Florence Aubenas qui validerait ces échanges. Deux choses encore à noter dans ce qu'a dit Jean-Pierre Raffarin à ses interlocuteurs : dans ces messages, il n'y a jamais de menaces de mort contre Florence Aubenas, ni contre son guide Hussein Hanoun.
Et aucun de ces interlocuteurs n'a mentionné le député Didier Julia dont le nom était cité par Florence Aubenas dans la vidéo reçue au début du mois.par Pierre Ganz
Article publié le 18/03/2005 Dernière mise à jour le 18/03/2005 à 14:24 TU