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Côte d’Ivoire

Gbagbo ouvre la voie des urnes à Ouattara

Le président ivoirien Laurent Gbagbo.(Photo : AFP)
Le président ivoirien Laurent Gbagbo.
(Photo : AFP)
Le président ivoirien annonce qu’il accepte la candidature d’Alassane Ouattara pour la prochaine présidentielle.

Le président ivoirien a donc tranché : Alassane Ouattara pourra être candidat à la présidentielle prévue en octobre. Lors de son adresse à la nation, diffusée mardi soir, soit 24 heures plus tôt que prévu, Laurent Gbagbo a fait savoir qu'il accepte la demande de Thabo Mbeki d'utiliser les pouvoirs spéciaux que lui confère la constitution pour permettre à chacun des partis signataires de l'accord de Linas-Marcoussis de présenter le candidat de son choix.

C'est un pas décisif dans le règlement du conflit ivoirien et assurément une victoire pour le médiateur sud-africain mais cela ne signifie pas pour autant la fin de la crise. Tout en faisant reposer la responsabilité de la guerre sur les épaules d'Alassane Ouattara, le chef de l'Etat ivoirien s'est finalement incliné devant l'insistance de la communauté internationale.

Lors des consultations menées ces derniers jours, les partisans du chef de l'état avaient déjà laissé entendre qu'ils s'étaient résolus à une présidentielle avec Ouattara. Si le scrutin a bien lieu, ces derniers ont déjà leur slogan de campagne : Gbgabo le choix des Ivoiriens, Ouattara le candidat imposé par la France et l'étranger.

Cela dit, si la bataille autour des conditions d'éligibilité est aujourd'hui tranchée, la confrontation va désormais rebondir sur les modalités d'organisation de la future présidentielle. Dans son allocution, Laurent Gbagbo a fait savoir que l'établissement des listes électorales et la distribution des cartes d'électeurs seront confiées à l'Institut national des statistiques, une structure contrôlée par un proche de la présidence. Ces mesures sont habituellement à la charge de la commission électorale indépendante mais le chef de l'Etat a sûrement du juger que la composition de cette institution est trop favorable à l'opposition. Nul doute que cette décision va susciter un tollé chez les adversaires du président Gbagbo qui ne manqueront pas de dénoncer une mesure destinée à organiser une élection sur mesure pour le chef de l'Etat sortant.


par Cyril  Bensimon

Article publié le 27/04/2005 Dernière mise à jour le 27/04/2005 à 15:03 TU

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Laurent Gbagbo

Président ivoirien

«J'ai décidé de mettre en oeuvre, l'article 48 de la constitution.»

Alassane Ouattara

Chef du rassemblement des républicains (RDR)

«Je pense que la décision est conforme avec ce qui avait été arrêté à Prétoria.»

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