Transport aérien
Faillites dans le ciel américain
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Bien sûr, les attentats du 11-Septembre ont frappé d'un grand coup les compagnies aériennes américaines, cassées par la baisse de fréquentation brutale de leurs lignes. Puis, au moment où le trafic reprenait, la facture pétrolière a entrepris sa hausse, le kérosène a augmenté de 76% depuis 18 mois.
C'est donc dans une situation d'étranglement et de concurrence féroce avec les compagnies à bas coût que les compagnies dites «majors», les transporteurs les plus importants des États-Unis, ont dû entreprendre à leur tour une réforme de structure, comme celle amorcée dès les années 80 par les compagnies européennes.
Renouvellement indispensable
Les réductions drastiques de personnel depuis quatre ans ont réduit les coûts, les révisions de salaires également, et il semble bien qu'aujourd'hui il soit difficile de faire davantage d'efforts sur ce plan-là. C'est d'ailleurs une grève des mécaniciens sur les salaires qui a accéléré la chute de Nothwest.
Avec la protection de la loi sur les faillites, Delta et Northwest vont pouvoir malgré tout exiger encore des efforts de leur personnel et négocier la dette qui les a plombées, mais au prix d'un taux d'intérêt élevé. Et il n'est pas certain qu'elles parviennent à faire les efforts d'investissements nécessaires pour renouveler leur flotte d'avion, renouvellement indispensable pour acheter des appareils moins gourmands en kérosène donc économiques.
Comme United Airlines et US Airways, il va leur falloir tenter de résoudre la quadrature du cercle.par Annie Fave
Article publié le 15/09/2005 Dernière mise à jour le 15/09/2005 à 15:12 TU