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Séisme

Plus de 19 000 morts au Pakistan

Les sauveteurs s'affairent sur un immeuble effondré d'Islamabad (Pakistan), après un violent tremblement de terre, le 8 octobre 2005.(Photo: AFP)
Les sauveteurs s'affairent sur un immeuble effondré d'Islamabad (Pakistan), après un violent tremblement de terre, le 8 octobre 2005.
(Photo: AFP)
Le violent tremblement de terre enregistré samedi, à 8 heures 50 locales avait son épicentre à une centaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise, Islamabad, dans le Cachemire indien frontalier. Le séisme a atteint une magnitude de 7,6 sur l'échelle de Richter pendant une trentaine de secondes. De nombreuses répliques ont suivi. Le Pakistan, l’Inde et l’Afghanistan ont été touchés. Mais selon les autorités pakistanaises qui appellent à l'aide internationale, il a fait au moins 19 000 morts et 42 000 blessés au Pakistan et provoqué une «dévastation massive», en particulier au Cachemire et dans la province de la Frontière du Nord-Ouest.
«Le problème pour les sauveteurs dans ce genre de catastrophe, c'est d'arriver à temps.»
Olivier Roy
Directeur de recherches au CNRS, spécialiste de l'Asie  [09/10/2005] 06 min 09 sec
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Carte de la région touchée par le séisme.
(Cartographie: Marc Verney/RFI)

«De nombreuses régions n'ont pas encore pu être atteintes. Le bilan morts pourrait être multiplié à mesure que nous atteignons de nouvelles zones et que nous découvrons davantage de cadavres enterrés sous les décombres», prophétise le porte-parole de l'armée pakistanaise, le général Shaukat Sultan. Samedi, six heures après le séisme il redoutait déjà la terrible perspective d'un bilan définitif qui «pourrait atteindre plusieurs milliers de morts», pour le seul Pakistan. De son côté, l'Inde confirme un premier bilan de 583 morts. Dès samedi matin, en avaient déjà recensé 157 au Cachemire. L’AFP cite des sources militaires indiennes faisant état de seize soldats tués et de vingt-quatre civils, à Rinagar, près de l’épicentre du séisme, dans l’impénétrable Cachemire indien. Des centaines de personnes seraient blessées. Mais c’est du Cachemire pakistanais et d'Islamabad que sont assez rapidement venues les nouvelles les plus alarmantes. A Islamabad, des secouristes pakistanais ont travaillé toute la nuit de samedi à dimanche pour retirer 23 corps des décombres de deux immeubles modernes, les tours Margala, qui abritaient des expatriés et des membres de la classe moyenne pakistanaise. Quelque 90 habitants, plus ou moins gravement blessés ont été extraits des ruines.

«On voit du sang sur un morceau de façade...»
Eric de Lavarène
Correspondant de RFI au Pakistan  [08/10/2005] 01 min 04 sec
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«La secousse était tellement importante à Lahore que nous nous sommes précipités hors de nos maisons et nous restons à l'extérieur», indique un habitant de la métropole pakistanaise. Mais dans le Nord montagneux, le Cachemire et l'Hindu Kuch, où plusieurs villages ont subi des glissements de terrain, sont les plus touchés. Dans l'Hindu Kuch, à une centaine de kilomètres au nord d'Islamabad, dans la Province de la Frontière du Nord-Ouest, «de nombreux villages et même de petites villes ont été rasées de la carte». Un porte-parole de l’armée pakistanaise rapporte qu’un village du Cachemire dans le district de Bagh, dans l'Himalaya, a été «entièrement détruit». Selon un officier de police, «90% des maisons de trois villages du district de Mansehra ont été rasées». Il faudra du temps pour rétablir la communication avec les zones dévastées où les routes sont coupées et où les survivants manquent de tout.

Au Cachemire pakistanais aussi, au moins 250 personnes ont été tuées dans la seule capitale provinciale, Muzaffarabad. «Les dégâts dans la ville sont énormes», indique un responsable local, estimant que «les blessés devraient se chiffrer en milliers». Dans les villages, ce serait pire encore. En Afghanistan, les trois morts officiellement recensés sont des enfants, mais plusieurs maisons auraient été détruites dans l’est du pays, à Jalalabad.

Dès samedi, au vu de l'étendue des dégâts, «des hélicoptères avec des équipes médicales ont été envoyés de Rawalpindi et d’Islamabad», explique le général Sultan qui a lancé un appel à l'aide internationale au Pakistan, débordé par les destructions matérielles et les cohortes de blessés. L'Union européenne a immédiatement débloqué trois millions d'euros, la France, le Royaume-uni, la Russie, la Chine, le Japon, mais aussi les agences humanitaires de l'Onu dépêchant des secours de première urgence.

«C'est un très gros tremblement de terre.»
Michel Granet
Sismologue  [08/10/2005] 01 min 00 sec
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Article publié le 08/10/2005 Dernière mise à jour le 08/10/2005 à 16:54 TU

Audio

Pascale Lavergne

Journaliste à RFI

«C'est un véritable défi qui s'engage pour les sauveteurs.»

[09/10/2005]

Eric de Lavarène

Correspondant de RFI au Pakistan

«On ne compte plus les gens ensevelis.»

[09/10/2005]

Eric de Lavarène

Correspondant de RFI au Pakistan

«Des centaines de personnes tentent de déblayer les gravats.»

[08/10/2005]

Marie Perruchet

Correspondante de RFI en Inde

«Les routes sont coupées au Cachemire et les informations sont très difficiles à obtenir.»

[08/10/2005]

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