Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

France

Vœux présidentiels : confiance, courage, action !

<em>«&nbsp;Le combat contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme, la lutte contre les discriminations (...) ont toujours été les miens</em>&nbsp;» a souligné le chef de l'Etat français lors de ses voeux à la presse. (Photo : AFP)
« Le combat contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme, la lutte contre les discriminations (...) ont toujours été les miens » a souligné le chef de l'Etat français lors de ses voeux à la presse.
(Photo : AFP)
Le président n’a rien dévoilé de ses intentions pour la présidentielle de 2007 : ses vœux présentés à la presse ce mercredi sont bien ancrés dans le futur proche : « L’année 2006 exige l’accélération de l’action ». Sur toile de fond d’une année 2005 tourmentée par les grèves et les banlieues en colère qui ont écorné sa cote de popularité, le chef de l’Etat a défendu le modèle français et accordé une place importante aux questions sociales.

Lors des traditionnels vœux présentés à la presse, pour la première fois retransmis à la télévision, le président Jacques Chirac a déclaré : « La France est une grande nation, nous avons toutes les raisons d'en être fiers. Le monde change autour de nous, et nous avons tant de défis à relever. Il faut avoir confiance en nous-mêmes ». Devant un millier de journalistes et responsables de médias, le chef de l’Etat, conscient de ne pas être au sommet de sa popularité, a insisté sur la nécessité d’en « finir si possible avec ce travers, qui consiste à ne voir que le négatif ». Se voulant ferme et dynamique, soucieux de délivrer un message de mobilisation et d'optimisme, il a déploré l’autoflagellation qui « divise », et empêche d’aller vers l’avant alors que, a-t-il souligné : « le monde change autour de nous et nous avons tant de défis à relever ». 

Les grands chantiers ? L’emploi, la sécurité, la protection sociale, l’éducation, la sécurité alimentaire. Le principal défi ? Effectuer les changements qui s’imposerent tout en restant dans la continuité d’un « modèle social français » que critique vivement par ailleurs le président de l’UMP Nicolas Sarkozy, présidentiable déjà en campagne, prônant en permanence une stratégie de « rupture » pour 2007. « Sortons de ce débat qui tourne en rond sur le ‘modèle social français’ : il faut évidemment réformer pour changer ce qui fonctionne mal ou ce qui n'est plus adapté. Mais on ne change pas ce que l'on est », a déclaré Jacques Chirac. Notre projet, je vous l'ai dit, il n'est pas à réinventer, il est à faire vivre : c'est la République, dans ses principes et dans les actes ». 

Egalité des chances : grande cause nationale

Au seuil de la dernière année pleine de son quinquennat, le président n’a rien dévoilé de ses intentions personnelles pour 2007. Il a simplement appelé la France à aborder la future campagne présidentielle « dans un esprit de sérénité et de responsabilité ». Faisant par là allusion à sa réélection contre le leader du Front national, Jean-Marie Le Pen, en 2002, il a insisté : « C'est ainsi que nous éviterons que le débat ne soit dominé par les extrémismes et les populismes. On est là au coeur de mon combat politique ».

Poursuivant sur une tonalité positive, le chef de l’Etat a affirmé que les « points » marqués en 2005 dans les domaines de la croissance et du chômage « encourageaient » le gouvernement à accélérer son action. Il a souligné qu'il fallait « saisir toutes les opportunités de la mondialisation pour la croissance et pour l'emploi » et promis que « cette année le gouvernement franchira une nouvelle étape dans la bataille contre le chômage ».

« La lutte contre les discriminations. Ce combat a toujours été le mien » 

Sujet obligé, après la crise des banlieues de novembre, le chef de l'Etat a consacré une bonne partie de son intervention à l'égalité des chances présentée comme une grande cause nationale en 2006 : « Les partis politiques doivent s'engager à faire toute leur place aux femmes et aux hommes issus de l'immigration dans les candidatures aux élections locales et nationales. Les élus, la représentation nationale doivent être à l'image de la diversité de la France. C'est une exigence démocratique et civique qui ne peut plus attendre ».

Soucieux de ménager toutes les sensibilités, de « rassembler et apaiser les esprits », Jacques Chirac s’est par ailleurs engagé à une réécriture de l’article très controversé de la loi du 23 février 2005 –qui mentionne le « rôle positif de la présence française outre-mer ». « Le texte actuel divise les Français. Il doit être réécrit (…). Le combat contre le racisme, la lutte contre l'antisémitisme, la lutte contre les discriminations, ces combats ont toujours été les miens », a-t-il souligné.


par Dominique  Raizon

Article publié le 04/01/2006 Dernière mise à jour le 04/01/2006 à 19:03 TU