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Côte d’Ivoire

Manifestations contre la dissolution de l’Assemblée

Plusieurs centaines de «jeunes patriotes», supporters de Laurent Gbagbo, ont manifesté ce mardi devant la base de l'Onuci à Abidjan.(Photo: AFP)
Plusieurs centaines de «jeunes patriotes», supporters de Laurent Gbagbo, ont manifesté ce mardi devant la base de l'Onuci à Abidjan.
(Photo: AFP)
Le parti du président Gbagbo, le FPI, a annoncé mardi son retrait du processus de paix engagé sous les auspices de l’ONU, tandis que les partisans du chef de l’Etat multipliaient les manifestations pour dénoncer la dissolution de l’Assemblée nationale recommandée par les médiateurs internationaux. A New York, le secrétaire général de l’ONU a exigé la fin immédiate des violences orchestrées contre l’organisation internationale.

Après le bras de fer dans la rue, le Front populaire ivoirien (FPI) a lancé l'épreuve de force. Epreuve de force au sein des institutions : c'est en résumé la situation qui prévaut ce soir à Abdijan. En annonçant qu'il se retirait du processus de paix, le FPI (le parti de Laurent Gbagbo) fait monter les enchères. Cette décision met en péril le gouvernement de transition formé par Charles Konan Banny sous l'égide des Nations unies. Un gouvernement qui est maintenant menacé d'effondrement. Le FPI veut saper l'action de la communauté internationale et demande au chef de l'Etat Laurent Gbagbo rien moins que de « débarrasser le pays de l'occupant étranger ».

On sait que le représentant de Koffi Anan en Côte d'Ivoire, Pierre Schori, a eu un entretien avec le président Gbagbo. Pour autant on ignore si ces discussions préfigurent un compromis ou un apaisement. Pour l'instant la pression est aussi dans la rue. Les manifestants d'Abidjan ne sont qu'une minorité, mais ils sont actifs et reçoivent le soutien complice d'une partie des forces de l'ordre qui ne les ont pas empêchés de bloquer la ville.

Certain témoignages font même état d'un soutien actif de certains « corps habillés » aux jeunes patriotes. Une manifestation violente s'est déroulée devant le siège de l'ONUCI, la mission des Nations unies à Abidjan. Les casques bleus ont du faire usage de gaz lacrymogènes et de tirs de sommation pour empêcher deux a trois cents manifestants de pénétrer dans l'enceinte onusienne. On frise en permanence la provocation.


par Olivier  Rogez

Article publié le 17/01/2006 Dernière mise à jour le 18/01/2006 à 08:56 TU