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Après Kofi Annan, un Asiatique ?

L'actuel secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, estime que son poste devrait échoir à un Asiatique.(Photo: AFP)
L'actuel secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, estime que son poste devrait échoir à un Asiatique.
(Photo: AFP)
Aucun texte dans la charte de l’Organisation des Nations unies ne précise le mode de désignation du secrétaire général de l’organisation selon ses origines. Et pourtant, c’est ce qui se fait dans la pratique depuis 1946. Une autre pratique non écrite mais admise de tous est de ne jamais choisir un secrétaire général issu de l’un des pays membres du Conseil de sécurité disposant d’un droit de veto, afin de lui éviter d’être sous l’emprise de son pays.

Les candidats se bousculent au portillon pour succéder à l’actuel secrétaire général de l’ONU, le Ghanéen Kofi Annan. Les pays asiatiques, appuyés par la Chine, estiment que le poste de secrétaire général devrait revenir «normalement» à un ressortissant du continent asiatique. Mais la Grande-Bretagne et les Etats-Unis annoncent d’ores et déjà que la nationalité importe peu et insistent sur la désignation du candidat le plus qualifié. 

Ces déclarations de principe auxquelles tout le monde adhère n’empêchent pas la quasi-totalité des pays membres de l’ONU d’opter pour une candidature tournante selon les zones géographiques. Le premier secrétaire général de l’ONU a été le Norvégien Trygve Halvdan Lie qui a occupé ce poste de 1946 à 1953. Il a été remplacé par un autre Européen du Nord, le Suédois Dag Hammarskjöld de 1953 à 1961. L’Asie a hérité du poste du secrétariat général de 1961 à 1971 en la personne de U Thant qui était, au moment de sa nomination, le représentant permanent de la Birmanie auprès des Nations unies. Après les deux mandats du Birman U Thant, le poste échoit à nouveau à l’Europe avec l’Autrichien Kurt Waldheim entre 1972 et 1981, puis arrive le tour du continent américain. Le Péruvien Javier Perez de Cuellar assume la fonction de 1982 à 1992.

La liste des prétendants s’allonge

A cette date, l’Afrique n’avait encore jamais placé à cette haute fonction un de ses ressortissants. L’équilibre a été établi avec l’Egyptien Boutros Boutros-Ghali devenu le sixième secrétaire général de l’ONU de 1992 à 1996. Le Ghanéen Kofi Annan lui a succédé et son deuxième mandat arrive à son terme en décembre 2006. Pour le remplacer, la liste des prétendants s’allonge de jour en jour. En tête de liste, apparaissent, le ministre sud-coréen des Affaires étrangères Ban Ki-moon, le Sri-Lankais Jayantha Dhanapala, conseiller à la présidence de la République de son pays et le vice-Premier ministre thaïlandais, Surakiart Sathirathai.

Sur le site Internet du secrétariat général de l’ONU, (http://www.unsg.org/), ces trois candidatures paraissent les plus pertinentes, suivies d’une autre liste de cinq personnalités qui convoitent aussi le poste : Kemal Dervis (Turquie), administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Prince Zeid Hussein (Jordanie), représentant permanent auprès des Nations, Alexander Kwasniewski (Pologne), Vice-président, José Ramos-Horta (Timor oriental), ministre des Affaires étrangères et de la cooépartion et Vaira Vïke-Freiberga (Lettonie), présidente de la République. Plus d’une vingtaine d’autres candidats de tous horizons annoncent leurs prétentions, mais le secrétaire général sortant Kofi Annan  estime, selon la pratique de l’alternance des zones géographiques, que le poste devrait échoir à un Asiatique.


par Didier  Samson

Article publié le 14/02/2006 Dernière mise à jour le 14/02/2006 à 19:16 TU