Tchad
Idriss Deby affirme contrôler la situation, les rebelles démentent
Jeudi matin, vers 5 heures 30 locales, des affrontements entre l'armée gouvernementale et les rebelles du Front uni pour le changement (FUC) ont été marqués par des tirs à l'arme lourde aux abords du palais de l'Assemblée nationale, au nord-est de la capitale, N'Djamena. Vers 9 heures 30, ils se sont faits beaucoup plus sporadiques et se sont déplacés à l'extérieur de la ville où des tirs d'armes automatiques ont continué de résonner. Interrogé par RFI vers 10 heures 30 alors qu'il se trouvait dans l'enceinte du palais présidentiel, Idriss Deby a affirmé qu'il avait repris le contrôle de la situation, tant dans la capitale que dans la ville d'Adré, à quelque 800 kilomètres à l'Est. Il accuse Khartoum et promet de présenter des prisonniers à la presse.
Idriss Déby Itno
Président tchadien, jeudi 13 avril vers 7h30
«Nous montrerons d'ici peu les preuves de l'implication du régime de Khartoum dans la programmation de la destabilisation du Tchad»
De leur côté, les rebelles démentent avoir été écrasés par les forces gouvernementales et assurent qu'il s'agit d'une pause avant l'offensive finale.
Abdel Manane Mahamat Khattat
Porte-parole du Front uni pour le changement (FUC) en Europe, jeudi 13 avril vers 10h30
«Nous nous rapprochons du palais présidentiel et ça va être la débandade totale de monsieur Déby (...) D'ici la fin de la journée N'Djamena tombera»
Jeudi, en fin de matinée, le représentant en France du TUC, Laona Gong, affirmait à l'Agence France Presse que «depuis ce matin, dans l'est du Tchad, l'armée française intervient militairement avec des avions». Le ministère français de la Défense a immédiatement démenti tout bombardement de villes tchadiennes. Son porte-parole, Jean-François Bureau avait pour sa part expliqué comme «un signal politique dans le cadre de la sécurité de nos ressortissants» ce qu'il a qualifié de «coup de semonce tiré mercredi matin à l'est de N'Djamena (par un Mirage français), dans la zone où une colonne de rebelles tchadiens faisait route vers la capitale». Mercredi soir, il avait assuré à RFI que les troupes françaises, renforcée par une compagnie arrivée de Libreville, ne participaient pas aux opérations militaires conduites par l'armée tchadienne.
Jean-François Bureau
Porte-parole du ministère français de la Défense, mercredi 12 avril vers 22h30
«L'armée nationale tchadienne conduit les opérations. L'essentiel de notre travail c'est la vigilance, la surveillance, donc le renseignement.»
Article publié le 13/04/2006 Dernière mise à jour le 13/04/2006 à 09:21 TU