Proche-Orient
Escalade de la violence dans la bande de Gaza
(Photo : AFP)
Un soldat israélien est porté disparu après une attaque contre un poste frontalier à la lisière de la bande de Gaza. Il a été enlevé et il est toujours en vie, a affirmé le chef d'état-major israélien. « A notre connaissance, le soldat enlevé est en vie », a déclaré le général Dan Halutz, lors d'une conférence de presse à Kerem Shalom, près du lieu de l'attaque. Le responsable militaire a affirmé que le mouvement islamiste Hamas, à la tête du gouvernement palestinien «est totalement impliqué» dans cette attaque qu'il a qualifié d'«opération terroriste d'une grande gravité». Un peu plus tard dans la journée, le Hamas a appelé les factions palestiniennes à "préserver" la vie du soldat israélien et à "bien le traiter".
Le commandant de la division israélienne déployée autour de la bande de Gaza, Aviv Kochavi, a indiqué pour sa part que ses forces attendaient le feu vert du gouvernement pour engager une opération terrestre d'envergure si le soldat n'était pas libéré. «Quelque soit la décision qui sera prise, nous avons les moyens de la mettre en œuvre», a-t-il ajouté. Un officier et un soldat israéliens ont été tués et un troisième est porté disparu après l'attaque menée en territoire israélien contre un poste frontalier au sud de la bande de Gaza.
Des hommes enlevés des deux côtés
Quatre autres soldats israéliens ont été blessés tandis que deux activistes palestiniens ont été tués dans cette attaque. Au cours de sa conférence de presse, le général a confirmé qu'un groupe de sept à huit Palestiniens avait creusé un tunnel de trois cents mètres de long, près du point de passage de Kerem Shalom. Les hommes ont ensuite réussi à s'infiltrer de l'autre côté de la clôture entourant la bande de Gaza. L'attaque a été revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam (branche armée du Hamas), les Comités de la résistance populaire et «l'armée de l'Islam», un groupe jusqu'ici inconnu.
Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a accusé l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas et le gouvernement du Hamas d’être responsables de cette attaque. «Israël liquidera tous ceux qui sont impliqués dans des attaques terroristes», a pour sa part affirmé le ministre de la Justice, Haïm Ramon.
Samedi, une unité d’élite de l’armée israélienne avait déjà franchi une étape en enlevant, dans la bande de Gaza, deux Palestiniens présentés comme étant de activistes du Hamas, le parti islamiste palestinien au pouvoir.
L'Autorité palestinienne a condamné l'opération menée contre un poste-frontière israélien.
par Colette Thomas (avec AFP)
Article publié le 25/06/2006Dernière mise à jour le 25/06/2006 à TU