Cuba
Raul Castro maintient le cap
(Photo : AFP)
Les premières paroles du camarade Raul sont abondamment reproduites dans Granma ; l'interview est longue en effet, agrémentée de quelques photos en uniforme de celui qui, depuis 18 jours maintenant, est censé tenir les rênes de l'île, en grande conversation avec un journaliste aux questions pleines de déférence. Raul Castro confirme d'abord que le Lider Maximo se remet, progressivement, grâce précise-t-il à son extraordinaire nature physique et mentale. Il évoque les innombrables marques de soutien à son frère témoignées ces dernier jours par le peuple cubain, dont il salue une confiance en lui-même, une maturité et une fermeté qui lui rappellent les jours glorieux de la crise des fusées.
Raul Castro réagit également aux commentaires à son long silence, qui au fond lui importent peu dit-il ; silence qu'il explique cependant par son peu de goût pour les apparitions en public, qu'il continuera à limiter à ce qui est nécessaire, et par l'exigence de discrétion attachée à sa fonction de ministre de la Défense. Et, précisément, il s'étend longuement sur les mesures prises depuis le 31 août contre une possible agression de l'Empire, entendez les Etats-Unis. Les troupes régulières, les troupes spéciales, et des dizaines de milliers de miliciens et de réservistes sont l'arme au pied, face à Washington dont Raul Castro qualifie de «stupides» les derniers plans en faveur d'une transition sur l'île.
par Michèle Gayral
Article publié le 18/08/2006 Dernière mise à jour le 18/08/2006 à 14:16 TU