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Sénégal

Idrissa Seck fonde un parti

En vue de l'élection présidentielle sénégalaise de 2007, pour laquelle il s'est déclaré candidat, Idrissa Seck a créé son parti, le Rewmi. 

		(Photo : AFP)
En vue de l'élection présidentielle sénégalaise de 2007, pour laquelle il s'est déclaré candidat, Idrissa Seck a créé son parti, le Rewmi.
(Photo : AFP)
Dans la perspective de l’élection présidentielle de 2007, pour laquelle il s’est déclaré candidat, l’ancien Premier ministre Idrissa Seck de retour dans son pays après cinq mois passés en France a annoncé la création d’un parti politique, Rewmi (le pays, en wolof).

De notre correspondant à Dakar

Depuis des mois, la rivalité entre le président Wade et son ancien dauphin fait quasi-quotidiennement la Une des journaux dakarois. Entre les rumeurs de réconciliation ou de rupture définitive entre le père et le fils spirituel, c'est presque de la telenovela politique. D’autant qu’Idrissa Seck sait se mettre en scène, communiquant parfois par déclarations enregistrées sur CD, calculant minutieusement ses interventions publiques. Jamais à court non plus de petites provocations. Même dans la manière de créer son parti.

Par crainte, dit-il, que les autorités y fasse obstacle, il a fait une OPA sur une petite formation déjà existante, le Front pour le progrès et la justice (FPJ), qui a changé de nom. Avec un détail : c’est qu'elle était jusqu'ici membre de la majorité au pouvoir. Cela dit, derrière tout cela, il y a l'enjeu de la présidentielle de 2007. Idrissa Seck a déjà annoncé qu’il sera candidat et affirme pouvoir battre le président Wade. Pour y arriver, il veut nouer des alliances avec les alliés de gauche anciens et actuels d’Abdoulaye Wade. Et il assure même que, le moment venu, une majorité de membres du parti au pouvoir le rejoindront.

Ce n’est évidemment pas l’avis des partisans du président sénégalais qui minimisent le poids politique de l’ancien chef du gouvernement et brandissent la possibilité de nouvelles poursuites judicaires qui pourraient compromettre ses ambitions. En retour, Idrissa Seck rappelle qu’il a déjà été blanchi et reste inattaquable.



par Christophe  Champin

Article publié le 03/10/2006 Dernière mise à jour le 03/10/2006 à 16:10 TU