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Politique française

Sarkozy candidat

Nicolas Sarkozy. 

		(Photo: AFP)
Nicolas Sarkozy.
(Photo: AFP)
Nicolas Sarkozy avait prévu d’annoncer sa candidature par le biais d’une interview diffusée dans la plupart des quotidiens de la presse régionale. Finalement Libération l’a pris de vitesse et a publié une copie de cet entretien avant tout le monde. Au-delà des péripéties d’un coup médiatique non abouti, on sait donc aujourd’hui officiellement que Nicolas Sarkozy est candidat à l’investiture UMP pour l’élection présidentielle de 2007.

Il y a réfléchi longtemps, maintenant c’est dit. Enfin, c’est écrit. Nicolas Sarkozy avait choisi de faire son annonce dans une interview accordée à 5 représentants de la presse régionale Ouest France, L’Est Républicain, L’Alsace, La Montagne et La République du Centre. Elle devait être publiée jeudi 30 novembre au matin. Elle a finalement été mise en ligne mercredi soir sur le site Internet du quotidien national Libération, qui s’en est procuré une copie.

Avec quelques heures d’avance sur le timing prévu par le candidat à l’investiture UMP, on a donc appris qu’il s’agit du «choix d’une vie». Une décision qui n’a pas été prise au hasard. Le ton est humble pour convaincre de la sincérité d’un engagement important : «Je me sens la force, l’énergie et l’envie de proposer une autre vision de la France». L’ambition affichée est louable, Nicolas Sarkozy affirme vouloir «créer une nouvelle relation avec les Français» basée sur «la confiance et le respect».

La «rupture» pas la «crise»

La déclaration de Nicolas Sarkozy s’adresse à tous les Français. Mais il a choisi d’envoyer un message plus appuyé aux «fragiles», à «ceux qui pensent que ‘rien n’est jamais pour eux’». Et aussi aux mécontents. Il cite ainsi les fonctionnaires, «les Français les plus récents» sous-entendu les moins intégrés, les femmes, les jeunes. Il leur propose la «rupture». Il l’avait déjà dit, il le maintient. Mais c'est une rupture douce, sans «crise» simplement destinée à remettre «la France en mouvement». Une rupture qui s’inscrit dans la République et ses valeurs, que Nicolas Sarkozy veut porter.

A droite, il est. A droite, il restera. Pas question pour lui de renoncer à ses idées et à ses combats. «Je crois aux vertus du travail, du mérite, de la récompense et de l’effort. » Une manière certainement de se positionner par rapport à sa principale rivale, la socialiste Ségolène Royal, qui a souvent pris des positions jugées droitières dans son camp, et de montrer qu’avec lui on sait ce que l’on aura. Il veut rester en phase avec son électorat qu’il identifie «à droite et au centre».

«On a dit tant de choses fausses et caricaturales»

Dans cette interview, Nicolas Sarkozy essaie de faire passer ses convictions et ses motivations, de parler de la France et de l’avenir. Autant de thèmes incontournables pour un candidat à la présidentielle. Mais il tente aussi de montrer sa différence en livrant son vrai visage : «On a dit tant de choses fausses et caricaturales».

A partir d’aujourd’hui, Nicolas Sarkozy est candidat. Le 14 janvier prochain, il sera certainement investi par l’UMP après le vote des militants. Restera-t-il ministre de l’Intérieur au-delà de cette date ? Il a choisi de ne pas répondre dès maintenant à cette question. Un seul engagement est pris : «Je ne serais plus ministre au moment de l’élection».



par Valérie  Gas

Article publié le 29/11/2006 Dernière mise à jour le 29/11/2006 à 20:09 TU