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Ouganda

La paix en suspens

Joseph Kony (à droite), le chef de la LRA 

		(Photo : Gabriel Kahn/RFI)
Joseph Kony (à droite), le chef de la LRA
(Photo : Gabriel Kahn/RFI)
Mercredi, accusant l'armée gouvernementale d'avoir tué trois de ses compagnons, un porte-parole de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), Obonyo Olweny, a annoncé que la rébellion ougandaise suspendait sa participation aux pourparlers de paix péniblement ouverts en novembre, à Juba, la capitale du Sud-Soudan. En échange d'une éventuelle reprise des discussions, Obonyo Olweny demande un retrait de l'armée.

Obonyo Olweny accuse l'armée ougandaise d'avoir attaqué un groupe de rebelles de l'Armée de résistance du Seigneur en route pour l'un des deux camps de regroupement prévus dans l'accord réglementant la trêve du 1er novembre. Ce faisant, il saisit l'occasion pour poser une nouvelle condition à la reprise des pourparlers de paix laborieusement organisés avec le soutien du vice-président soudanais, le sudiste Riek Machar.

Les pourparlers ne reprendront que si l'armée ougandaise «se retire de toutes ses positions à l'est du Nil jusqu'à la frontière [du Soudan] avec l'Ouganda», affirme Obonyo Olweny.

Obonyo Olweny

Porte-parole de la LRA (Armée de résistance du Seigneur)

«Le gouvernement ougandais et son armée ne veulent pas de la paix : ils veulent la guerre et une solution militaire.»

La surenchère rebelle n'étonne guère. Déjà, à la mi-novembre, le coordonnateur des Nations unies pour les affaires humanitaires, Jan Egeland, avait fait, en personne, le déplacement pour Ri-Kwangba, une localité soudanaise proche de la frontière avec la République démocratique du Congo, afin de tenter d'inciter le chef de la LRA, Joseph Kony, à s'engager vraiment dans les négociations qui piétinaient. Mais Joseph Kony et ses commandants rebelles traînent d'autant plus les pieds que la justice internationale les attend, à La Haye.



Article publié le 30/11/2006 Dernière mise à jour le 30/11/2006 à 19:03 TU