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Sénégal

Idrissa Seck est partant pour succéder à Wade

L'ancien Premier ministre du Sénégal Idrissa Seck, après avoir été reçu par le président Abdoulaye Wade à Dakar le 26 janvier 2007. 

		(Photo : AFP)
L'ancien Premier ministre du Sénégal Idrissa Seck, après avoir été reçu par le président Abdoulaye Wade à Dakar le 26 janvier 2007.
(Photo : AFP)
Idrissa Seck reste candidat à l’élection présidentielle dont le premier tour se tiendra le 25 février. L’ancien chef du gouvernement sénégalais se pose en héritier de l’actuel chef de l’Etat, Abdoulaye Wade, lui-même candidat. La campagne électorale, qui commence ce dimanche, devrait se dérouler dans une ambiance plutôt calme, après les incidents survenus lors de l’arrestation de plusieurs dirigeants de l’opposition, à Dakar, le 27 janvier. L’opposition a cependant accepté les garanties promises par les autorités, concernant les élections présidentielles et législatives.

Idrissa Seck (47 ans) maintient donc sa candidature à la présidentielle. L’ancien Premier ministre sénégalais affirme pouvoir gagner cette élection dès le premier tour, le 25 février prochain. Il l’a confirmé, jeudi, après s’être entretenu, pour la quatrième fois, avec le président Abdoulaye Wade (80 ans). Il s’agit de véritables retrouvailles avec son ancien mentor et aussi avec son ancien parti, le Parti démocratique sénégalais (PDS) actuellement au pouvoir. Seck affirme avoir regagné la confiance du chef de l’Etat et évoque même la perspective de «grandes retrouvailles de la famille libérale». L’ancien Premier ministre sénégalais a affirmé que «tous les nuages étaient dissipés », avec le chef de l’Etat, au terme de ces douze heures d’entretiens. 

Idrissa Seck

Candidat à la présidence de la République sénégalaise

«Le président a parfaitement compris ma décision de maintenir ma candidature qui est en cohérence avec ce que j'ai fais jusqu'ici.»

L’envoyé spécial permanent de  RFI à Dakar, Christophe Champin, souligne qu’Idrissa Seck, en refusant de dire qui il soutiendra au second tour, s’est démarqué de ses alliés de l’opposition, dont les dirigeants ont conclu des accords de désistement très clairs, en faveur du mieux placé d’entre eux. L’entourage proche du chef de l’Etat considère comme acquis le fait que la candidature d’Idrissa Seck servira d’appoint à celle d’Abdoulaye Wade.

Toujours selon notre correspondant, il est peu probable que l’ancien Premier ministre soit parti «les mains vides», du dernier entretien avec le président, d’autant plus qu’un des ses proches, l’homme d’affaires Bara Tall, a été libéré après 71 jours de détention. Celui-ci avait été emprisonné dans le cadre de l’affaire dite des chantiers de Thiès, qui avait d’ailleurs valu à Idrissa Seck une partie de ses déboires avec la justice sénégalaise. L’ancien Premier ministre, limogé en 2004, a lui aussi, été emprisonné pendant sept mois.

Aujourd’hui ces événements semblent complètement dépassés. Selon Christophe Champin, en cas de réélection d’Abdoulaye Wade, Idrissa Seck  pourrait conduire la liste de la mouvance présidentielle aux élections législatives de juin. Il se placerait ainsi en bonne position «pour être le successeur, le dauphin désigné, qu’il a toujours souhaité», même s’il se présente comme un concurrent du chef de l’Etat. 

Certains dirigeants de l’opposition sénégalaise affirment que la réconciliation de dernière minute entre Wade et Seck va être «nuisible aux deux candidats dits libéraux». Toutefois, les sondages, réalisés avant l’annonce du maintien de la candidature de l’ancien chef du gouvernement, sont favorables au président sortant. Il faut noter, également, que le climat politique s’est considérablement détendu à Dakar. L’opposition a décidé de reporter sine die une manifestation non autorisée prévue vendredi, dans la capitale, «contre les dérives du régime», notamment contre le nouveau report des législatives du 25 février au 3 juin.

L’archevêque de Dakar, ainsi que le chanteur Youssou Ndour, avaient appelé au report de cette manifestation. Samedi 25 janvier, plusieurs responsables de l’opposition sénégalaise, dont trois candidats à la présidentielle, ont été interpellés lors d’une manifestation non autorisée. Les autorités, et tout particulièrement le ministre de l’Intérieur, ont donné des assurances concernant la tenue des élections.      

   



par Antonio  Garcia

Article publié le 02/02/2007 Dernière mise à jour le 02/02/2007 à 18:26 TU

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