Iran

Les Nations unies renforcent les sanctions contre Téhéran

Les ambassadeurs américain et britannique votent la résolution 1747.
(Photo: Reuters)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté samedi soir une nouvelle résolution sanctionnant l'Iran pour son refus de cesser son programme d'enrichissement d'uranium. La résolution 1747, adoptée à l'unanimité des 15 membres du Conseil, prévoit, notamment, l’embargo sur les achats d’armes en provenance de l’Iran, des restrictions à la circulation des Iraniens impliqués dans leur programme nucléaire, ainsi que le gel de leurs avoirs à l’étranger. Téhéran affirme que cette résolution est «inapplicable, inacceptable et illégale», tandis que l’Union européenne demande la libération immédiate des 15 marins britanniques capturés vendredi dans le Golfe persique par la marine des Gardiens de la Révolution. Téhéran affirme qu’ils ont «avoué» être entrés illégalement en Iran, ce qui a été démenti par le gouvernement de Londres, affirmant que ces marins effectuaient une mission d’inspection «dans les eaux territoriales irakiennes».    

L'Iran n'a plus le droit de vendre des armes. Ses achats d'armement seront restreints. Des personnalités et des institutions liées aux programmes nucléaire et balistique du pays verront leurs avoirs à l'étranger gelés et leur liberté de mouvement réduite. Bref, un nouveau durcissement dans ce bras de fer. Avec un vote à l'unanimité que l'Iran ne peut ignorer, même s'il a annoncé son rejet de cette résolution.

Quelle sera la réaction de Téhéran? Y aura-t-il une nouvelle annonce fracassante... Par exemple une étape supplémentaire dans l'enrichissement d'uranium? Y aura-t-il des conséquences sur les conflits dans lesquels l'Iran est soupçonné d'avoir un rôle occulte: en Irak, au Liban ou encore dans les territoires palestiniens?

Inquiétude pour les marins britanniques

L'ambassadeur de Grande-Bretagne à Téhéran demande à rencontrer les 15 marins capturés sur le Chatt al-Arab.
(Photo: AFP)

Et puis, après ce vote, quel sera le sort des 15 marins britanniques arrêtés par les Gardiens de la Révolution vendredi? En pleine remontée de tension, ils deviennent un nouvel enjeu de la crise iranienne.

Enfin, On peut se demander comment réagiront les différentes instances du pouvoir à Téhéran. Vont-elles resserrer les rangs autour de la position radicale du président Ahmadinedjad? Ou vont-elles accentuer leurs critiques contre un homme dont le jusqu'au-boutisme inquiète même en Iran?

par Nicolas  Falez

Article publié le 25/03/2007 Dernière mise à jour le 25/03/2007 à 12:22 TU