Espagne
ETA met fin au cessez-le-feu

(Photo : AFP)
Avec François Musseau, correspondant à Madrid
«Les conditions normales de négociation avec l’Etat espagnol ne sont plus réunies». C’est par cette formule obscure que l’organisation terroriste basque a annoncé le retour aux armes, au sang et à la violence. Aux yeux des séparatistes armées, cette décision met fin à quatorze mois de cessez-le-feu.
Mais pour toute l’Espagne, cette trêve, conclue en mars 2006, avait déjà été rompue fin décembre, à l’aéroport de Madrid, avec une explosion tuant deux Equatoriens. Les terroristes disent «vouloir lutter avec toutes les armes et sur tous les fronts», ce qui veut dire concrètement la reprise des attentats dans tout le pays, mais aussi de l’extorsion de fonds auprès des entrepreneurs et violence urbaine dans les villes basques.
Ces derniers jours, la presse espagnole parlait d’une rupture imminente de la trêve. Les conséquences politiques, elles, sont évidentes : le dialogue engagé il y a un an entre ETA et José Luis Zapatero est mort de sa belle mort, tout comme l’immense espoir d’un abandon des armes, en tout cas pour un bon bout de temps.
Article publié le 05/06/2007 Dernière mise à jour le 05/06/2007 à 07:01 TU