Nucléaire iranien
Rapport de l'AIEA sur l'Iran: bilan mitigé
(Photo: AIEA)
L’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a finalement rendu jeudi un rapport très attendu sur son degré de coopération avec la République islamique d'Iran. Le rapport du directeur de l'AIEA, Mohammed al-Baradei, estime que l'Iran a fait des « progrès substantiels » mais que cela reste insuffisant. Les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique estiment que Téhéran a répondu aux questions qui lui ont été posées dans les temps, l'accès a certains individus a été facilité et l'AIEA a obtenu des clarifications sur l'historique du programme nucléaire iranien mais, tempère le rapport, cela s'est fait uniquement sur demande et sans aucune initiative de la part de Téhéran. Sur place les autorités ont immédiatement réagit affirmant qu'elles ont tenu les promesses faites l'été dernier à la communauté internationale. La réaction des Etats-Unis ne s'est pas fait attendre. Pour Washington « ce rapport indique que l'Iran continue à défier la communauté internationale ». Les Etats-Unis affirment qu'ils vont demander de nouvelles sanctions contre Téhéran. Londres et Paris ont demandé plus d'efforts à Téhéran.
Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi
L’Iran a accueilli favorablement le rapport de Mohamed al-Baradei. C’est un très bon rapport, a déclaré un responsable du nucléaire iranien, alors que le président Ahmadinejad a affirmé que le rapport montrait la justesse de la position iranienne.
Selon le rapport de l’AIEA, l’Iran a fait des efforts substantiels mais encore insuffisants. Un responsable de l’agence onusienne a estimé que le verre était à moitié plein.
Peu après la publication du rapport, le nouveau responsable du dossier nucléaire, Saïd Jalili, a déclaré qu’il n’y avait plus de justification pour une nouvelle résolution du Conseil de sécurité et de nouvelles sanctions. « Nous avons largement coopéré avec l’AIEA et nous allons continuer. Quelle justification ont les pays occidentaux pour demander une nouvelle résolution ? », a demandé Saïd Jalili.
En coopérant avec l’Agence, Téhéran espère déjouer les calculs des Etats-Unis qui ont demandé de nouvelles sanctions. L’Iran compte en effet sur l’opposition de la Russie et de la Chine pour éviter une troisième résolution du Conseil de sécurité. Les deux membres permanents du Conseil de sécurité sont en effet réticents à voter une nouvelle résolution contre l’Iran. D’ailleurs Washington a demandé à la Chine de ne pas bloquer un nouveau texte.
Article publié le 15/11/2007 Dernière mise à jour le 15/11/2007 à 21:22 TU