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Proche-Orient / Etats-Unis

Les pays arabes iront à Annapolis

Article publié le 24/11/2007 Dernière mise à jour le 24/11/2007 à 04:28 TU

La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice avec le ministre saoudien des Affaires étrangères le prince Saoud al-Fayçal, en janvier 2007( Photo : AFP )

La secrétaire d'Etat Condoleezza Rice avec le ministre saoudien des Affaires étrangères le prince Saoud al-Fayçal, en janvier 2007
( Photo : AFP )

Réunis au Caire pour déterminer leur position, les pays arabes longtemps réticents ont finalement annoncé ce vendredi qu'ils participeraient bien à la conférence sur le Proche-Orient organisée mardi 27 novembre par les Etats-Unis à Annapolis. Seule la Syrie laisse encore planer le doute.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Les Arabes se rendront bien à Annapolis, mais pas pour faire de la figuration, a affirmé le Prince Saoud al-Fayçal. Le ministre saoudien des Affaires étrangères a précisé que le royaume avait hésité avant d’accepter de se rendre aux Etats-Unis, conformément au consensus des autres pays arabes. 

Il a toutefois précisé qu’il ne se rendait pas à Annapolis « pour assister à une représentation théâtrale ni pour serrer les mains d’officiels israéliens ». De son côté, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a indiqué que l’objectif de la participation arabe était de chercher une solution globale aux conflits du Proche-Orient, et non de simplement aborder la question palestinienne. 

Reste l’inconnue syrienne. Damas a exigé que la question du Golan occupé par Israel fasse partie d'Annapolis. Son chef de la diplomatie a indiqué que la Syrie avait reçu deux réponses positives, mais Damas n’a toujours pas donné son accord. La Syrie veut voir quelle place sera donnée à cette question du Golan par la conférence patronnée par les Etats-Unis.

L'inconnue syrienne

Avec notre correspondant à Damas, Talal al-Atrache

Damas estime finalement avoir eu gain de cause. Le plateau du Golan fera bien partie des discussions à Annapolis, mais la Syrie maintient toujours le suspens sur son éventuelle participation. Le chef de la diplomatie, Wallid al-Moallem, a déclaré que son pays prendrait sa décision après avoir reçu et examiné le programme en détail.

La presse syrienne a jusqu’ici adopté un ton farouchement hostile à la conférence qualifiée d’opération de relations publiques israélo-américaines. La Syrie pourrait donc en dernière minute accepter de se rendre à Annapolis, sans toutefois se faire d’illusions car elle se cantonne depuis le début de l’automne dans son scepticisme vis-à-vis d’une réunion qui selon Damas ne s’attaquera pas aux problèmes de fond.

Sa participation viserait donc à ménager les susceptibilités américaines car la Syrie cherche à gagner du temps, dans l’attente du départ des néoconservateurs et de l’arrivée des démocrates à la Maison Blanche.

Ecouter

Donaig Le Du

Correspondante à Washington

« A Washington, on salue la décision de la Ligue arabe de participer... avec une mention spéciale pour l'Arabie Saoudite, tenante d'une ligne dure vis-à-vis d'Israel... »

24/11/2007