Article publié le 26/11/2007 Dernière mise à jour le 26/11/2007 à 06:03 TU
Manifestation de femmes palestiniennes à Gaza contre la conférence d'Annapolis, dimanche 25 novembre.
( Photo : Reuters )
Avec l'un de nos correspondants à Washington, Jean-Louis Pourtet
A la veille d’un sommet risqué pour lui, le président Bush a réaffirmé son engagement personnel en faveur de deux Etats démocratiques vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, et il a invité tous les participants à la conférence à faire de cette vision, une réalité.
Toute la journée de dimanche a été consacrée à essayer de rapprocher les points de vues des Israéliens et des Palestiniens, qui ont encore pas mal de désaccords.
Condoleezza Rice a déjeuné avec son homologue isralélienne Tzipi Livni, qui a eu ensuite des entretiens avec le chef des négociateurs palestiniens, Ahmed Koreï. Comme on lui demandait après la rencontre s’il était optimiste, il a répondu : « si je ne l’étais pas, je ne serais pas venu »
Livni et Koreï devaient se retrouver plus tard pour un dîner avec la secrétaire d’Etat, afin d’essayer d’aplanir les derniers différends et de se mettre d’accord sur une plateforme commune.
S’ils n’y parviennent pas, chacun lira sa propre déclaration définissant ses positions.
Comme l’a dit le conseiller du président Stephen Hadley, ce sommet n’est pas une séance de négociations, son objectif est de lancer des négociations.
A cette fin, George Bush recevra aujourd’hui, séparément, Ehud Olmert et Mahmoud Abbas, avec l’espoir que les trois hommes pourront ensemble, devant les cameras, se serrer la main, demain, à Annapolis.
Les attentes de la Syrie
Avec notre correspondant à Damas, Talal Al Attrache
Même si la question du Golan figure dans le programme, il n’empêche que la Syrie ne se fait aucune illusion quant aux résultats de la réunion. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle a réduit sa représentation au niveau du vice-ministre des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, à la tête de sa délégation.
Depuis l’annonce de la réunion, Damas a alimenté la suspicion en remettant en question les véritables objectifs de la conférence, qui tombe après 6 années de guerre en Afghanistan, en Irak et dans les territoires palestiniens. Elle viserait, selon la Syrie, à sortir les Israéliens et les Américains de la phase dans laquelle ils se trouvent.
Ainsi, cette participation symbolique est destinée à ménager les susceptibilités américaines en attendant le départ de George Bush et en attendant l’arrivée des Démocrates à la Maison Blanche, que Damas estime mieux disposés à œuvrer en faveur de la paix au Proche-Orient.
A écouter
Reportage de Catherine Monnet, envoyée spéciale permanente à Jerusalem
« (Les partisans) Il faut absolument ouvrir des portes, on finit toujours pas faire la paix… (Les adversaires) Il faut regarder l'immense terrain de football arabe et la petite boite d’allumettes israéliennes...»
26/11/2007
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