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Argentine

L'ex-dictateur Jorge Videla aura un procès public

Article publié le 29/11/2007 Dernière mise à jour le 29/11/2007 à 00:54 TU

Le général Jorge Rafael Videla, au centre, et l'amiral Emilio Massera, à sa gauche, avec les membres de la junte militaire lors d'une cérémonie officielle en 1976.(Photo :  AFP)

Le général Jorge Rafael Videla, au centre, et l'amiral Emilio Massera, à sa gauche, avec les membres de la junte militaire lors d'une cérémonie officielle en 1976.
(Photo : AFP)

L'ancien dictateur argentin Jorge Videla sera jugé lors d'un procès public. Lui et 16 de ses chefs militaires sont accusés de crimes contre l'humanité dans le cadre du Plan Condor, une opération mise en place par les dictatures d’Argentine, du Chili, Paraguay, Brésil, de Bolivie et d’Uruguay, pour éliminer des opposants dans les années 1970-80. Jorge Videla, aujourd'hui âgé de 82 ans, est déjà assigné à résidence dans l'attente de son jugement dans une autre affaire : l'enlèvement de 500 enfants de prisonniers politiques de la dictature confiés alors à des proches du régime et adoptés sous de nouvelles identités.

Avec notre correspondant à Buenos Aires, Jean-Louis Buchet

Videla aux assises. Condamné à perpétuité en 1985, gracié en 1990, en résidence surveillée depuis 1998, l’ancien dictateur argentin Jorge Rafael Videla, sera de nouveau jugé. Avec seize autres ex-militaires de haut rang, il devra répondre des crimes commis, dans les années 70, sous sa présidence, dans le cadre du Pan Condor, ainsi qu’en a appelé la coordination des enlèvements et assassinats d’opposants, entre les gouvernements de huit pays sud-américains alors sous la coupe de dictature militaire, dont l’Argentine.

Parmi les cas les plus emblématiques concernant Videla, l’enlèvement en août 1976 à Buenos Aires, par les services de sécurité uruguayens de la belle-fille de l’écrivain Juan Gelman toujours portée disparue.

La décision de la justice fédérale argentine concernant le Plan Condor, a été précédée de quelques jours par un arrêt de la Cour de cassation permettant de rouvrir le dossier des responsables du plus grand centre de torture de l’époque : l’école de mécanique de la marine.

Dans les prochains mois, ainsi que le réclamait le président Néstor Kirchner, les procès des années 70, ont pu prendre de nouveau le devant de la scène.