Article publié le 05/12/2007 Dernière mise à jour le 05/12/2007 à 05:15 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
La guerre contre le terrorisme justifie-t-elle que l’on néglige le respect des droits de l’homme ? La Cour suprême a longtemps hésité avant de se saisir du dossier.
Il faut dire que l’enjeu en est considérable. Si les juges décidaient de trancher en faveur des détenus, ils pourraient demander qu’un magistrat civil étudie la légalité de leur détention. Concrètement, cela veut dire que ce juge pourrait convoquer des militaires, des gardiens, des enquêteurs, et exiger d’eux tous les détails des arrestations, mais aussi les interrogatoires des prisonniers de Guantanamo.
Certains experts estiment que c’est la raison pour laquelle l’administration américaine bataille si dur, depuis des années, pour que le dossier ne sorte pas de la justice militaire.
Si les Etats-Unis ont établi cette prison pour détenus étrangers hors du territoire américain, c’est justement pour que ces prisonniers ne bénéficient pas des droits constitutionnels garantis par le système judiciaire américain, expliquent les défenseurs des Droits de l’homme…
Le gouvernement fédéral rétorque, pour sa part, que des aménagements de procédure ont eu lieu depuis l’ouverture de Guantanamo, et que les détenus peuvent désormais défendre leur dossier devant la justice militaire.