par RFI
Article publié le 18/12/2007 Dernière mise à jour le 18/12/2007 à 17:53 TU
Le secrétaire général des Nations unies est arrivé mardi matin à Alger, une semaine après les deux attentats à la voiture piégée qui ont fait au moins 41 morts, selon le bilan officiel, entre 62 et 72 victimes selon des sources hospitalières dans la capitale algérienne. Les deux attentats du 11 décembre dernier ont été revendiqués par la branche d’al-Qaïda au Maghreb islamique (BAQMI), l’ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC).
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika (droite) et le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon.
(Photo : Reuters)
La première explosion devant le siège du Conseil constitutionnel algérien, dans le quartier de Ben Aknoun, a fait 23 morts, dont plusieurs écoliers et étudiants. Et, quinze minutes après, une autre explosion a visé des bâtiments de l'Onu situés dans le quartier voisin d'Hydra, tuant 17 employés du Haut commissariat aux réfugiés (HCR) et du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Ban Ki-moon s'est rendu sur les lieux de ce drame entouré d'un important dispositif de sécurité. Il a pu constater de visu l’ampleur des dégâts occasionnés par l’attentat kamikaze contre les installations de l’Onu et qui a tué 14 Algériens, un Danois, un Sénégalais et un Philippin. « Le terrorisme n’est jamais justifiable. Il doit être condamné au nom de l’humanité, au nom de la communauté internationale », a affirmé le secrétaire-général qui s’est déclaré « très choqué » par ces attentats. « Je voudrais exprimer au gouvernement et au peuple algérien mes sincères condoléances pour les familles des victimes et pour les collègues des Nations unies », a-t-il ajouté. Ban Ki-moon a également jugé important que l’Algérie et l’Onu « travaillent ensemble et étroitement pour lutter contre le terrorisme ».
Après sa visite sur les lieux de l’attentat, Ban Ki-moon a rencontré à huis-clos, à la résidence d’Etat Djenane El-Mithak, sur les hauteurs d’Alger, le personnel de l’Onu et, au premier rang, les familles des victimes de l’attentat du 11 décembre dernier. Selon des sources diplomatiques, le secrétaire général de l’Onu a tenu à les rencontrer pour leur exprimer directement sa compassion, sa solidarité et son soutien.
Ban Ki-moon a été reçu ensuite par le président Abdelaziz Bouteflika. Le secrétaire général à déclaré, à l’issue de cette longue audience : « Nous avons décidé de travailler de manière étroite pour combattre le terrorisme international ». Avant de quitter la capitale algérienne, Ban Ki-moon a annoncé que « toutes les agences de l’Onu vont continuer à travailler en Algérie. Nous ne serons pas intimidés ». L’organisation internationale est en contact avec les autorités algériennes pour trouver de nouvelles installations pour le HCR et pour le PNUD à Alger.