Article publié le 04/01/2008 Dernière mise à jour le 04/01/2008 à 03:59 TU
Avec notre correspondante en Colombie, Vanessa Descourreaux
C’est certainement la date de ce communiqué qui surprend le plus : le 24 décembre, seulement 6 jours après avoir annoncé la libération des trois otages. Et dans les quelques lignes signées du vieux chef de la guérilla, il n’y a pas un mot sur cet engagement des FARC. Surtout, il a été rédigé avant la déclaration virulente du président Uribe, qui accuse la guérilla d’avoir saboté la mission humanitaire.
Manuel Marulanda a beau dire de lui qu’il n’a jamais vu la mer ou la capitale de son pays, que lui, le fils de paysan, se terre dans ses montagnes, il sait pour autant parfaitement manier l’art de la communication. Car cette lettre est publiée le jour où l’armée colombienne annonce en grande pompe la mort d’un membre important des FARC, le charpentier, surnom de celui qui était en charge de préparer les enlèvements politiques.
2008 a commencé ici sur un espoir de libération, puis l’espoir s’est envolé et le langage guerrier a repris le dessus et balayé l’humanitaire. Finalement, 2008 risque bien en Colombie d’être une année comme les autres.
A écouter
« Je croyais qu’on aurait une libération mais bien sûr que j’avais peur des impératifs militaires. Le gouvernement Uribe ne va faire aucune concession...»
04/01/2008 par Virginie Descourreaux
« Les familles des otages sont toujours à l’hôtel à Caracas, et la Croix Rouge n’a pas perdu espoir non plus… L’Equateur pourrait servir de lieu d’échanges… »
04/01/2008 par Angèle Savino
A lire