Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Serbie/ONU

Le président Tadic exhorte l’ONU à rejeter l’indépendance du Kosovo

Article publié le 17/01/2008 Dernière mise à jour le 17/01/2008 à 10:41 TU

Le président serbe, Boris Tadic, devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le 16 janvier 2008.(Photo : AFP)

Le président serbe, Boris Tadic, devant le Conseil de sécurité de l'ONU à New York, le 16 janvier 2008.
(Photo : AFP)

A quelques jours de l’élection présidentielle en Serbie, le président Boris Tadic est venu plaider son cas une nouvelle fois face au Conseil de sécurité, mercredi. Selon lui, une déclaration d'indépendance du Kosovo serait illégale. Elle risquerait de créer un précédent et de déstabiliser toute la région. De leur côté, les Albanais dont le leader Hashim Thaci a été lui aussi reçu à l'ONU, n'ont aucunement l'intention d'y renoncer même s'ils entendent le faire de manière concertée avec l'Union européenne et les Etats-Unis. Les Albanais ont préféré semble-t-il attendre l’élection présidentielle en Serbie dimanche prochain avant de passer à l'acte et ce afin d'éviter de donner des arguments au candidat ultranationaliste serbe Tomislav Nikolic. Le statut du Kosovo est l’un des thèmes majeurs de l’élection présidentielle du dimanche qui oppose Boris Tadic et l'ultranationaliste Tomislav Nikolic.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

« La Serbie ne reconnaîtra jamais un Kosovo indépendant », a prévenu Boris Tadic, en ajoutant que son pays préserverait sa souveraineté par tous les moyens, sauf la violence.

Mais le président serbe, plutôt modéré, fait face à une campagne de réélection difficile, contre  l'ultranationaliste, Tomislav Nikolic, dont l'attitude pourrait être plus menaçante.

Le deuxième tour de cette élection est prévu pour le 3 février, et les Kosovars albanais semblent déterminés à attendre cette date, avant de déclarer leur indépendance, pour ne pas favoriser le candidat ultranationaliste.

Mais selon le Premier ministre kosovar, Hashim Thaci, le Kosovo est prêt. Pour la première fois, l'ancien dirigeant politique de la rébellion albanaise, l'UCK, a pu directement s'adresser au Conseil de sécurité, lui, qui voilà dix ans, combattait les forces serbes dans les montagnes.  « La déclaration d'indépendance se fera de façon concertée avec Washington et Bruxelles », a-t-il précisé.

De son côté, le Conseil de sécurité reste paralysé par ses divisions, entre la Russie, favorable à Belgrade, et les puissances occidentales, qui soutiennent l'indépendance.

Pendant ce temps, la mission de l'ONU sur place se prépare à faire face à tous les scénarios, y compris les pires.