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Kenya

L'opposition change de stratégie, après la mort d'au moins 25 manifestants

Article publié le 19/01/2008 Dernière mise à jour le 19/01/2008 à 07:11 TU

Cadavre dans les rues de Mombasa, ce vendredi. La répression des manifestations a fait au moins 25 morts depuis mercredi.( Photo : Reuters )

Cadavre dans les rues de Mombasa, ce vendredi. La répression des manifestations a fait au moins 25 morts depuis mercredi.
( Photo : Reuters )

Devant le peu de succès des manifestations, très durement réprimées par la police, l'opposition change de stratégie en appelant désormais au boycott des entreprises de proches du chef de l'Etat. Neuf ambassades ont appelé les autorités à abandonner « l'usage disproportionné de la force ».

Avec notre correspondante à Nairobi

L’opposition annonce la fin des manifestations, l’appel à la rue ayant relativement échoué ces derniers jours : cet appel a surtout été marqué par une répression particulièrement violente de la police, qui a fait plus d’une vingtaine de mort en trois jours. Face à la réponse timide et lasse de ses supporters, l’opposition semble être en mal de stratégie, et a finalement appelé au boycott des entreprises tenues par des piliers du pouvoir en place tel que City hopper, la compagnie de transport de l’ancien ministre de la Sécurité, John Michuki.

Malgré la victoire au parlement que représente l’élection de son candidat au poste de président, l'opposition ne semble pas trouver d'issue dans son bras de fer avec le président réélu. 

La Commission nationale des droits de l’homme a tenu une conférence de presse vendredi, estimant qu’étant donné les irrégularités nombreuses du dépouillement sur près d’une cinquantaine de circonscriptions, on ne pouvait pas savoir qui avait vraiment emporté les élections. Le nombre de voix est plus élevé pour la présidentielle que pour les législatives, et selon la Commission, seule un enquête indépendante pourra vraiment déterminer d’où proviennent les 230 000 voix de l’écart donné par la commission électorale.

Malgré ces mutiples dénonciations d’un scrutin ponctué d’irrégularités, la marge de manœuvre de l’opposition semble désormais se réduire à la médiation internationale que doit diriger ces prochains jours l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan.