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RDCongo

La signature de la trêve dans le Kivu est compromise

par  RFI

Article publié le 22/01/2008 Dernière mise à jour le 22/01/2008 à 20:52 TU

Le président du comité d'organisation de la Conférence pour la paix au Kivu, l'abbé Appolinaire Malu Malu, à Goma, en République Démocratique du Congo, le 6 janvier 2007.(Photo : AFP)

Le président du comité d'organisation de la Conférence pour la paix au Kivu, l'abbé Appolinaire Malu Malu, à Goma, en République Démocratique du Congo, le 6 janvier 2007.
(Photo : AFP)

La signature de la trêve dans le Sud et le Nord-Kivu est retardée. Elle devait avoir lieu ce mardi, au terme de la dernière plénière de la Conférence de paix. La réunion se tient bien à Goma, mais en l'absence des délégués des groupes armés. Cette conférence doit adopter des recommandations pour la paix et le développement durable au Nord et Sud-Kivu. Dans ces deux provinces, les violences de ces derniers mois ont fait au moins un million de déplacés de guerre.

Lundi, pourtant, les groupes rebelles se disaient prêts à signer un acte d'engagement pour un cessez-le-feu immédiat et un désengagement progressif du terrain. Mais ce mardi ils ont jugé le texte « incomplet ». Selon Vital Kamerhe, porte-parole de la Conférence, « le diable se trouve toujours dans les détails ». Par cette phrase il a voulu expliquer les raisons du blocage observé dans les assises de Goma. Il a souligné que les discussions achoppent sur deux amendements à élaguer et un autre à ajouter, mais sans dire de quels amendements il s’agit.

Les provinces du Nord et du Sud-Kivu.(Carte : Geoatlas)

Les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
(Carte : Geoatlas)

On sait, toutefois, que le texte de l’«Acte d’engagement», à soumettre à signature, est remis en cause par les différents groupes armés. Le CNDP de Laurent Nkunda exige que le gouvernement soit cité dans le titre du document. Ce mouvement demande aussi que l’amnistie couvre la période de 2003 à nos jours.

Pour leur part, les Maï-Maï parlent d’un « acte d’engagement générateur de conflits ». Le mouvement Maï-Maï de Masisi et Walikale (Nord-Kivu) soupçonne que le retour des refugiés permette une infiltration de militaires rwandais. Les négociations doivent donc se prolonger entre le « Comité des sages » et les groupes armés.