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Campagne électorale américaine

Giuliani jette l'éponge et se rallie à McCain

Article publié le 31/01/2008 Dernière mise à jour le 31/01/2008 à 07:21 TU

Rudolph Giuliani, le 10 janvier 2008.(Photo : Reuters)

Rudolph Giuliani, le 10 janvier 2008.
(Photo : Reuters)

Le nombre de candidats à l'investiture présidentielle diminue au fil des primaires. Tirant la leçon de son score très médiocre à la primaire républicaine de Floride mardi, Rudy Giuliani a choisi dès le lendemain de se désister au profit de JohnMcCain. L'ancien maire de New York était pourtant le favori des sondages il y a 6 mois encore. Chez les démocrates, c'est John Edwards qui s'efface, sans préciser au profit de quel candidat restant en lice.

Avec l'un de nos correspondants aux Etats-Unis, Jean-Louis Pourtet

John McCain avait toutes les raisons d’avoir le sourire lorsque Rudy Giuliani, qui se tenait à ses côtés après avoir annoncé son retrait, lui a apporté son soutien. Ce ralliement ne peut qu’aider le sénateur de l’Arizona à renforcer sa position de favori pour l’investiture républicaine. L’ancien maire de New York lui apporte les voix des modérés, notamment celles de son Etat, mais aussi de la Nouvelle Angleterre.

Il est aussi possible que John McCain obtienne dans la journée l’appui du puissant gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger. Mais évidemment, tant Giuliani que le Governator représentent l’aile gauche du parti républicain, avec leurs vues plutôt libérales sur l’avortement ou les mariages gays. Or McCain, déjà tenu à distance par les conservateurs qui lui préfèrent Mitt Romney, ou Mike Huckabee, a besoin de gagner leur confiance.

Le prochain ralliement de deux sénateurs de Géorgie, Etat conservateur, devrait donc l’aider à améliorer son image auprès des ultras. S’il gagne le gros lot au cours du Super Tuesday, même les républicains les plus réticents à son égard n’auront guère d’autre choix que de le soutenir.

Chez les démocrates, John Edwards, qui a aussi jeté l’éponge, n’a pas encore décidé pour qui il va faire campagne, mais des analystes tendent à penser que Hillary Clinton et Barack Obama se partageront ses votes de façon presque égale.