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Iran

Un anniversaire offensif

Article publié le 11/02/2008 Dernière mise à jour le 11/02/2008 à 16:24 TU

Une semaine après avoir lancé une fusée dans l'espace, à grands renforts de publicité, l'Iran annonce son intention de récidiver. Dans un discours prononcé à l'occasion de l'anniversaire de la révolution islamique, Mahmoud Ahmadinejad s'attaque au passage aux Nations unies et aux « bouts de papier » que constituent d'après lui les résolutions visant Téhéran.

Les Iraniens célèbrent le 29e anniversaire de la Révolution islamique en brandissant des pancartes anti-américaines et anti-israéliennes.(Photo : Reuters)

Les Iraniens célèbrent le 29e anniversaire de la Révolution islamique en brandissant des pancartes anti-américaines et anti-israéliennes.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

Le président Ahmadinejad a profité de son discours, devant des centaines de milliers de personnes rassemblées à Téhéran pour marquer le 29e anniversaire de la Révolution islamique, pour annoncer que l'Iran allait lancer dans les prochains mois de nouvelles fusées et un satellite dans l'espace.

« Deux autres fusées seront lancées et nous espérons que le premier satellite construit localement sera placé sur orbite, l'été prochain », a déclaré le président iranien.

Le lancement de la première fusée iranienne, le 4 février, a provoqué l'inquiétude des occidentaux qui accusent déjà l'Iran de chercher à fabriquer l'arme atomique sous couvert de son programme nucléaire civil.

Mais le président Ahmadinejad a répété que l'Iran ne reculera pas devant la pression des grandes puissances. « L'affaire nucléaire est terminée, les ennemis ne font que jouer avec des bouts de papier en essayant de faire voter une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité », a-t-il martelé.

Le président Ahmadinejad a également lancé une violente attaque contre ses opposants intérieurs qui réclament plus de modération dans la politique nucléaire.

Comme les années précédentes, les manifestants ont crié : « Mort à Israël », « Mort à l'Amérique », mais également « Mort à la France », pour dénoncer le durcissement de la politique française dans l'affaire nucléaire depuis l'élection du président Sarkozy.