par RFI
Article publié le 12/02/2008 Dernière mise à jour le 12/02/2008 à 06:50 TU
Kofi Annan a invité les négociateurs à poursuivre les discussions en dehors de Nairobi pour parvenir à un accord d'ici 48 ou 72 heures. Durant cette période, l'ancien secrétaire général de l'ONU a demandé aux deux camps de ne laisser filtrer aucune information. Au moment voulu, une déclaration sera faite sur l'issue des discussions qualifiées de confidentielles.
Depuis trois semaines celles-ci se tenaient à l'hôtel Serena au centre-ville. Mais à plusieurs reprises, Kofi Annan avait rappelé à l'ordre les deux camps sur les déclarations hâtives faites à la presse qui peuvent selon lui mettre en péril un accord final.
Dernier exemple en date ce week-end, où Raila Odinga a déclaré en langue swahili, dans la vallée du Rift, qu'il continuerait à exiger le retrait de Mwaï Kibaki, déclaration contraire à celle qu'il avait faite précédemment en anglais et au discours des négociateurs du Mouvement démocratique orange.
Pour le moment, les deux parties ont accepté le principe d'un partage du pouvoir, mais de nombreux points délicats restent en suspend. Quel rôle jouera chaque parti ? Quels sont les ministres déjà en place qui devront quitter le gouvernement pour faire place à des personnalités de l'opposition ?
Selon plusieurs analystes la création d'un poste de Premier ministre dévolu à Raila Odinga semble inévitable, ainsi que d'importantes réformes constitutionnelles. Reste à savoir si les positions radicales affichées, tant par l'entourage de Mwaï Kibaki que celui de Raila Odinga, s'adouciront pour autoriser de réels compromis d'ici la fin de semaine.
Docteur à l'organisation Médecins du monde
Il y a des camps qui se sont formés un petit peu spontanément, des camps qui accueillent des communautés homogènes, des populations de 300 à 1 000 personnes, et qui se retrouvent entourées de communautés qu'elles considèrent comme ennemies.
12/02/2008 par Carine Frenk