Article publié le 11/02/2008 Dernière mise à jour le 11/02/2008 à 07:52 TU
John Holmes, coordinateur de l'aide humanitaire de l'ONU, dans un camp de dépacés à Nairobi, dimanche 10 février 2008
( Photo : AFP )
Avec notre envoyé spécial au Kenya
« Wait and see » : attendre et voir ce qui va se passer, c’est la devise d’à peu près tous les Kényans en ce lundi matin.
Bien sûr, chacun ici souhaite que l’accord évoqué par Kofi Annan avant le week-end soit effectivement annoncé, cette semaine : depuis le 30 décembre, les affrontements dans le pays ont fait plus de 1 000 morts, et la situation économique du Kenya est en péril.
Mais jusqu’ici, les discussions de Nairobi n’ont abouti à aucun résultat concret. Les mesures recommandées dès la semaine dernière pour mettre fin aux violences n’ont pas empêché qu’une centaine de personnes soient tuées. Et l’accalmie de ces tous derniers jours ne signifie pas que les problèmes ethniques et de propriété de la terre soient résolus, notamment dans la vallée du Rift et sur les pentes du Mont Elgon.
Sur le terrain, on sent bien qu’un nouvel embrasement n’est pas impossible, et c’est sans doute pour cela que Kofi Annan ne veut pas perdre de temps, sans, toutefois, griller les étapes de la négociation : ce samedi, l’ancien secrétaire général des Nations unies a fait savoir son mécontentement, après la publication de « fuites » sur un éventuel accord de « partage du pouvoir ». « Un accord n’est pas un accord tant qu’il n’a pas été signé », a rappelé le médiateur.
A écouter
Les Luos, par exemple, rejoignent en masse l’ouest du pays, la province de Nyanza, avec une incertitude au bout du chemin : sera-t-il possible de reconstruire sa vie sur une terre que l’on a quittée depuis parfois plusieurs générations ?».
11/02/2008 par Raphaël Reynes
A lire