par RFI
Article publié le 27/02/2008 Dernière mise à jour le 27/02/2008 à 11:46 TU
D'après des témoins, des heurts avec la police auraient fait 3 morts à Douala mardi, un bilan non confirmé. La capitale économique du pays est aussi un bastion de l'opposition politique.
( Photo : AFP )
Le gouvernement a annoncé une baisse du prix du carburant de 6 francs CFA, la suppression de certaines amendes et des plans de formation gratuits.
Un geste jugé acceptable par les syndicats, qui se disent également conscients de l’étincelle qu’ils ont provoquée en déclenchant leur mouvement. Ils souhaitent maintenant un rapide retour au calme social.
Président du syndicat national des taxis et porte-parole du collectif
« Nous levons la grêve parce que nous avons obtenu des résolutions importantes... et le climat ne se prête plus à la grêve, avec cette tendance au vandalisme... »
Dans plusieurs grandes villes du Cameroun, Douala, Yaoundé, Bafoussam, Kumba ou Buéa, un mouvement de contestation est né en marge de la grève des taxis, dans les quartiers populaires, là où la tension est la plus vive. Pillages, actes de vandalisme et manifestations sauvages se sont multipliés afin de protester contre le projet de réforme de la Constitution. Ces événements très violents ont fait au moins 1 mort hier à Bafoussam et 2 à Douala.
Chef d'un des quatre cantons de Douala
« Qu'est-ce que c'est que cette grêve qui débouche sur des assassinats ? Qu'ils ne viennent pas brûler ! Quelle que soit la noblesse de la cause, on n'est plus crédible...»
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