Article publié le 28/02/2008 Dernière mise à jour le 28/02/2008 à 13:51 TU
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Quand l’ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra apparaît à la sortie des hôtes de marque de l’aéroport, il se prosterne sur le sol, qu’il salue les deux mains jointes, un geste de révérence pour le territoire thaïlandais sur lequel il remet le pied pour la première fois en 17 mois. Il salue ensuite la foule de la main, dans un tonnerre d’ovations et d’applaudissements.
Dans une atmosphère de carnaval, environ 10 000 de ses partisans agitent des fanions portant le slogan : Thaksin, tu nous manques.
« Cela fait longtemps que j’attends ce jour, Thaksin est notre idole », dit une femme dans la foule, une adulation qui s’étale sur des banderoles déployées où l’on peut lire : Thaksin, le meilleur Premier ministre que la Thaïlande ait jamais eu.
Le ministre de l’Intérieur est venu accueillir personnellement Thaksin, accompagné de dizaines d’officiels les bras chargés de fleurs. Un fort dispositif de sécurité est en place : plusieurs centaines de policiers sont déployés, dont certains sur l’autoroute surélevée observent les environs à la jumelle.
Accompagné de sa femme et de ses enfants, l’ancien Premier ministre s’est rendu immédiatement à la Cour suprême pour répondre des accusations d’abus de pouvoir à son encontre. Il a été libéré sous caution, mais ne peut pas quitter la Thaïlande sans autorisation du tribunal.
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Thaksin essaye de recadrer son Premier ministre actuel tout en ayant en tête, la nomination des futurs membres du conseil constitutionnel qui doit avoir lieu au mois de juin.
28/02/2008 par Stéphane Lagarde