par RFI
Article publié le 02/03/2008 Dernière mise à jour le 02/03/2008 à 09:16 TU
Le siège de l'AIEA, à Vienne (Autriche). Voir le site.
(Photo: AIEA)
L’AIEA a de preuves selon lesquelles Téhéran a conduit des travaux sur la mise au point d'une ogive nucléaire. L’information a été révélée par le quotidien français Le Monde dans son édition de samedi.
Le Conseil de sécurité de l'ONU s'apprête à voter une nouvelle série de sanctions contre Téhéran dès le début de la semaine prochaine. Dans le même temps on apprend que l'AIEA, l'Agence internationale de l'énergie atomique, détiendrait des preuves selon lesquelles l'Iran aurait poursuivi son programme atomique militaire après 2003.
Ces révélations, publiées dans le journal Le Monde, interviennent alors que le Conseil de sécurité de l'ONU a reporté à lundi l'adoption d'une troisième vague de sanctions pour contraindre Téhéran à suspendre sa production de combustible nucléaire. L'adoption de ces sanctions devait initialement avoir lieu samedi.
Les autorités iraniennes qualifient à l'avance d'«illégales» et de «coup d'épée dans l'eau» ces éventuelles sanctions onusiennes. Pour le président Ahmadinejad, qui est décidé de poursuivre le programme nucléaire iranien jusqu’au bout, le nombre de résolutions votées n’a « aucune importance ».
Ces informations de l'AIEA vont à l'encontre du rapport des services de renseignements américains publié en septembre dernier. Ce rapport minimisait la portée du programme nucléaire iranien mais un certain nombre d'experts comme Laurent Arthur du Plessis, journaliste et auteur d'un essai intitulé L'Iran dans la 3ème Guerre mondiale, n'accordait aucun crédit au rapport des services de renseignements américains.
Journaliste et auteur d'un livre intitulé «L'Iran dans la 3ème Guerre mondiale»
« Il était très très hasardeux d'affirmer que l'Iran avait arrêté ces activités nucléaires en 2003 concernant un pays qui est comme trois fois et demi la France, qui est une dictature extrêmement opaque. »
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