Article publié le 03/03/2008 Dernière mise à jour le 04/03/2008 à 03:56 TU
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Les sanctions sont modestes. Cinq responsables iraniens en charge d'éléments suspects du programme nucléaire sont frappés d'une interdiction de voyager à l'étranger. Les avoirs de nouvelles entités et de nouveaux responsables iraniens sont gelés. Le texte élargit aussi la liste des équipements sous embargo, qui pourraient aider Téhéran à se procurer une arme nucléaire.
Le reste s'apparente plus à des mesures vexatoires. Les Etats sont appelés à la vigilance lorsqu'ils fournissent des garanties à l'exportation vers l'Iran ou lorsqu'ils font des transactions avec des banques iraniennes telle que la banque Melli et Saderat.
Le Conseil de sécurité demande aux Etats d'inspecter les cargaisons suspectes en provenance et à destination de l'Iran à bord de navires ou d'avions opérés par les autorités iraniennes.
Ces nouvelles sanctions ne représentent qu'un tour de vis supplémentaire par rapport à celles adoptées en décembre 2006 et mars 2007. Mais elles prouvent que la Russie et la Chine, tout en étant des partenaires commerciaux de Téhéran, sont toujours inquiètes des progrès iraniens dans l'enrichissement d'uranium.
Une inquiétude partagée par douze des treize autres membres du Conseil de sécurité, y compris la Libye, l'Afrique du Sud et le Vietnam qui étaient hésitants.
Ambassadeur adjoint de la France à l'ONU
« Les sanctions ne sont pas un but en soi, nous avons réaffirmé notre disponibilité à engager le dialogue avec l'Iran, si l'Iran suspend ces activités nucléaires sensibles. »
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